Tour d'horizon rapide du site en vidéo

Ma médiathèque, une alliée pour l’instruction en famille 

Dans notre famille, nous sommes des dévoreurs de livres, du plus petit au plus grand d’entre nous. Aussi, pour étancher notre soif de lecture et l’appétit dévorant de découverte de notre garçon, nous nous sommes très rapidement inscrits à la médiathèque de notre village dès ses premiers mois. Nous sommes ensuite partis pendant un an et demi en itinérance à vélo à travers la France à l’aube de son premier anniversaire. Et même durant ce voyage, nous n’avons pas arrêté de fréquenter toutes les médiathèques que nous avons pu croiser sur notre chemin. L’instruction en famille est un choix qui nous semble dans la logique de l’éducation que nous souhaitons donner à notre enfant. Aussi, c’est donc dès le départ que ce service public s’est imposé à nous comme un allié de choix dans l’instruction de notre enfant. Nous avons la chance d’habiter aujourd’hui en ville dans un département assez bien doté, mais nous imaginons qu’il doit en être de même dans les autres régions de France. Voici donc un petit tour d’horizon de la façon dont nous utilisons les médiathèques locales. 

 

S’inscrire à la médiathèque de sa ville / de son village

Il est possible de consulter sur place l’ensemble des fonds documentaires d’une médiathèque sans y être inscrit. Néanmoins, il serait bien dommage de passer à côté de la possibilité d’emprunter les documents chez soi et d’en profiter sur une plus longue durée. Les conditions d’emprunt, la durée, les modalités d’inscription et l’adhésion varient, bien entendu, d’une médiathèque à l’autre. Cependant, la carte de lecteur est bien souvent gratuite pour les enfants, jeunes ou demandeurs d’emploi et bénéficiaires des minimas sociaux. De plus, l’emprunt de livres n’est plus, de nos jours, la seule opportunité qu’ouvre cette adhésion. Certaines médiathèques permettent la consultation sur place de documents audiovisuels. D’autres encore permettent l’emprunt de tableaux ou d’estampes. Chez nous, il est même possible de faire des parties de jeux vidéo sur réservation ou d’emprunter pour jouer sur place des jeux de plateaux pour petits et grands. Nous avons également accès à des ressources en ligne uniquement et des abonnements en presse numérique. Notre médiathèque propose mensuellement des clubs, animations pour les plus jeunes et les tout-petits. Il nous est possible d’assister à des conférences, concerts, rencontres avec les auteurs ou de profiter des expositions temporaires en son sein.

 

Suivre les élans de notre bébé lecteur

La plupart du temps, Papillon, aujourd’hui trois ans, est décisionnaire d’une partie des livres que nous empruntons pour lui. Même si les ouvrages dont il s’éprend ne correspondent pas forcément à nos envies, critères de choix et mode d’éducation, nous lui laissons cette marge de manœuvre. Il se sent ainsi responsable et pris en compte dans ses choix. Cela nous amène aussi à aborder des thématiques que nous n’avions pas forcément prévu d’aborder. Nous essayons aussi de comprendre ce qui a pu motiver son choix : histoire, illustrations, couleurs, forme, dessin, thématique, texture du livre.

 

Faire des listes thématiques

Lors de mes nuits blanches sur l’ordinateur, il m’arrive assez souvent de me plonger dans les écrits d’autres parents instructeurs/blogueurs… Et il n’est pas rare que je sorte de ces divagations sur le web des fichiers PDF plein mon disque dur mais aussi une liste de lecture longue comme le bras. Dès qu’un ouvrage ou une thématique m’attire et me semble coller au goût de notre petit Papillon, je le note. Je vérifie au préalable sa disponibilité sur le réseau de la médiathèque dont nous dépendons et s’il n’y est pas je l’enregistre en recherche préférée sur mes sites d’achat/vente habituels ou je vais faire un tour chez mon libraire voir s’il pourrait l’avoir en stock ou me le commander. Et puis, le temps faisant son office, certaines de ces listes seront utilisées assez rapidement, d’autres moins souvent… Mais j’ai la certitude de les trouver facilement à disposition, dès que le besoin s’en fera sentir. Selon l’humeur, la période de l’année, les saisons ou simplement en suivant la curiosité de Papillon,  je sors alors ces listes des oubliettes où elles sont bien rangées et triées par thématiques et je fais une razzia à la médiathèque. Nous avons la chance d’en avoir une assez moderne, assez bien dotée et avec un panel d’ouvrages vraiment variés dans la section Jeunesse.

 

Utiliser les outils de réservation (quand ils existent)

Notre médiathèque a le mérite de travailler en réseau avec dix autres médiathèques de son agglomération. Cette mise en réseau est relativement récente et a apporté beaucoup de changements positifs pour nous en tant qu’usagers. Un service de portage de livres et de prêts entre médiathèques a ainsi vu le jour. L’autre pendant de ce changement est l’amélioration du site web et des outils qui y sont liés. Nous avons désormais la possibilité de rechercher et de réserver depuis chez nous les ouvrages que nous souhaitons emprunter dans un avenir proche. Dès que ceux-ci sont disponibles, nous sommes alertés de leur livraison dans la médiathèque que nous avons choisie pour leur retrait. Cela nous évite :

  • De courir à travers la communauté d’agglomération pour les récupérer, même si les autres médiathèques sont assez sympas et ont toutes leurs propres charmes ;
  • De ne pas perdre de temps en recherche sur place, les ouvrages sont remis lors de notre passage à l’accueil.

En tant que maman, c’est ce point (gain de temps) qui compte le plus à mes yeux. Papillon, comme tous les petits bouts de son âge à une capacité d’attente assez limitée. Ces moments passés à la médiathèque, nous les souhaitons conviviaux. Nous évitons donc ainsi une longue chasse au trésor, parfois infructueuse quand les ouvrages ne sont pas rangés à leur place. Cela nous dégage donc du temps en famille durant lequel nous pouvons lire ensemble et profiter du moment sans impatience et sans larme. Libre à nous sur place de chercher d’autres livres si nos envies évoluent. Si toutes les médiathèques de France et de Navarre ne sont pas dotées de ce type d’outil, nous en avons régulièrement rencontré dans les moyennes et grandes agglomérations où nous nous sommes arrêtés. Et sinon, n’hésitez pas à faire appel aux bibliothécaires. Ce sont les personnes les plus à même de vous parler des documents présents en ces lieux, de la façon dont fonctionne votre médiathèque et de l’éventail de possibilités qui s’offre à vous. Vos bibliothécaires pourront également vous conseiller sur le choix des ouvrages et vous ouvrir à d’autres horizons.

Faire des propositions d’achats

Selon la taille et le rayonnement de votre médiathèque, les moyens financiers mis en œuvre seront différents. Certaines médiathèques laissent à disposition un registre où il est possible de proposer des idées d’achats à venir pour enrichir leur catalogue.

 

Mutualiser plutôt que posséder

Il est certains que chaque enfant a besoin de a propre petite médiathèque avec SES ouvrages de références. Certains ont une valeur aussi sentimentale que pédagogique. Cependant, pour répondre à des besoins plus ponctuels et pour répondre aux interrogations du moment qui ne constituent pas des passions à long terme, mutualiser plutôt qu’acheter reste une solution aussi écologique qu’économique.

 

Et lorsqu’on habite au fin fond de la pampa ?

Dans les petites villes et villages, les médiathèques fonctionnent souvent grâce à des bénévoles. Si vous avez un peu de temps, n’hésitez pas à vous y investir ou sinon à être force de propositions ou d’animations. C’est en participant que l’on contribue à faire évoluer les choses.

 

Faire de belles rencontres

La médiathèque, comme tant d’autres lieux, constitue un lieu de socialisation non négligeable pour les enfants et pour les adultes. Si le calme des lieux doit être respecté pour que chacun profite pleinement de ses lectures, rien n’empêche l’enfant d’aller à la rencontre de ses pairs ou des adultes présents pour faire de chouettes rencontres, le plein de discussions et de beaux moments d’échanges et de découvertes.

 

 

D. Bello, fondatrice de lescookiesauxdetoursdumonde, pour Pass éducation