Suis-je capable de faire l’IEF (Instruction En Famille) ?

Quand l’idée de l’IEF (Instruction En Famille) commence à faire son chemin, elle amène avec elle tout un tas de questions. Quelles soient d’ordre organisationnelle, pratique, théorique… plus ou moins faciles à résoudre, plus ou moins sources de craintes. Et très vite, vient la question :

« Suis-je capable de faire l’IEF ? »

Comme les parents veulent le meilleur pour leur enfant, cette seule question entraîne avec elle une avalanche d’autres questions : Ai-je le niveau ? Saurais-je transmettre ce que je sais et surtout ce qu’ils doivent apprendre chaque année ? Faut-il suivre le programme ? Où trouver des exercices adaptés au niveau de mon enfant ? Comment faire en sorte d’arriver aux savoirs nécessaires à chaque fin de cycle ? Comment s’organiser, tant au niveau du temps scolaire qu’au niveau de la vie à la maison en général ? Comment aménager un coin-école dans la maison ? Bref, chaque parent songeant à l’IEF ne manque pas de questionnement !


« Ai-je le niveau ? »

Selon le niveau scolaire de votre (ou vos) enfant, effectivement c’est une question très pertinente. Au primaire, les notions sont assez basiques : savoir lire, écrire correctement, compter, conjuguer, se repérer dans l’espace et le temps. A partir du collège, les choses se complexifient quelque peu, surtout vers la quatrième. Si vous avez des doutes sur vos capacités, il vous faut faire le point sur vos éventuelles lacunes. Est-il nécessaire et envisageable que vous réappreniez certaines notions en même temps que votre enfant ? Il n’y a rien de honteux à dire je ne sais pas/plus telle ou telle chose, apprendre doit être un plaisir à tout âge ! Toutefois, si vous savez que ce sera hors de votre portée, pas de panique, plusieurs solutions s’offrent à vous. Pour commencer, avez-vous de la famille ou des amis qui pourraient aider votre enfant ?  Pourrez-vous faire appel à un professeur particulier pour tout ou partie du programme scolaire ? Et si vous investissiez dans des cours par correspondance ? Il existe de nombreux organismes, Pass éducation par exemple, propose des cours pour l’IEF avec des exercices associés.

 

« Saurais-je transmettre ce que je sais »

Vous verrez au fil du temps ce qui fonctionne le mieux avec votre enfant. En effet, selon la personnalité, le caractère, le type de mémoire, toutes les techniques ne sont pas efficaces de la même manière. Un ajustement au fil des semaines ou des mois vous permettra de trouver le ou les bons vecteurs de savoir.

 

Programme scolaire

Maintenant qu’il est regroupé par cycles, il offre aux enseignants, parents et enfants, beaucoup plus de liberté. Pour rappel, vous êtes libre de le suivre ou non car ce que l’Éducation Nationale demande, est « Le socle commun de connaissances, de compétences et de culture […] que tout élève doit savoir et maîtriser à la fin de la scolarité obligatoire. »

Certains pratiquent le unschooling en ne suivant donc aucun programme et profitant d’occasions ou d’envie de la part des enfants pour apprendre et ce, dans des domaines très variés. D’autres suivent des cours par correspondance, qui comprennent les cours, des exercices ainsi que des évaluations à envoyer. Enfin il est possible d’acheter des livres contenant le programme de l’année scolaire, avec des exercices pour chaque leçon.

 

Lorsque l’on n’opte pas pour les cours par correspondance, où trouver des exercices adaptés au niveau de mon enfant ?

Le moins qu’on puisse dire, c’est qu’on ne manque pas de ressources en ligne ! Il existe une multitude de sites internet et blogs proposant des leçons et exercices, plus ou moins complets, plus ou moins approfondis, pour tous les niveaux. Il est alors facile de trouver des exercices mais cette recherche peut aussi s’avérer fastidieuse car on n’est pas à l’abri de se retrouver enseveli sous les informations. Ne serait-ce que parce qu’en cherchant un thème on va en trouver d’autres intéressants et dévier de l’objectif premier. La recherche d’exercices peut donc se révéler au final très chronophage. Pass éducation propose des PACKS IEF par niveau découpés semaine après semaine.

 

Comment faire en sorte d’arriver aux savoirs nécessaires à chaque fin de cycle ?

Bien que ce ne soit absolument pas obligatoire, cela peut être rassurant pour les parents n’ayant pas opté pour les cours par correspondance que leur enfant « valide » un cycle et passe sereinement au suivant. La source la plus fiable est bien évidemment le site gouvernemental Eduscol qui met à disposition des documents d’accompagnement pour l’évaluation des cycles 2, 3 et 4. Ils expliquent en détail ce qui doit être évalué mais ce sera à vous de trouver comment évaluer chaque item.

 

Comment s’organiser, tant au niveau du temps scolaire qu’au niveau de la vie à la maison en général ?

Une fois les questions des cours résolues, viennent les questions d’organisation. En effet, on peut difficilement « faire classe » et s’occuper des corvées du quotidien en même temps. Là encore, chaque famille trouvera un rythme qui lui conviendra à force d’essais et de tâtonnements. Suivant l’âge des enfants, on peut les mettre à contribution de la vie de la maison en les faisant participer à la préparation des repas, s’occuper de la vaisselle, du linge, des sols etc. Il est très répandu que le matin soit réservé aux cours formels et l’après-midi aux activités physiques, artistiques ou culturelles permettant aux parents de se libérer un peu de temps mais on peut tout à fait faire l’inverse ou tout autrement ! Si on aménage un coin-école dans la maison, il peut être pratique de l’installer à un endroit stratégique proche du lieu où vous avez besoin d’être (cuisine, bureau, jardin…) Si les enfants ont des activités extra-scolaires, il est possible de mettre à profit ce temps pour avancer dans son travail ou les corvées. Une fois toutes ces considérations prises en compte, il sera plus facile de connaître nos limites et notre capacité à pratiquer l’IEF. Il est important de peser le pour et le contre le plus objectivement et sincèrement possible. Un saut dans l’inconnu est toujours source de doutes, d’autant plus quand cela concerne nos enfants, alors peut-être faut-il s’en remettre à ce vieil adage : c’est en forgeant que l’on devient forgeron…

 

 

Emilie Ract-Mugnerot, pour Pass éducation