Conseils et ressources pour une lecture inférence en CM1 réussie

Vos élèves de CM1 commencent le cycle 3. Leur lecture orale est de plus en plus fluide. Ils se sont entraînés tout au long du cycle 2 à accéder au sens des récits lus en s’appuyant sur les informations explicites et sur leur culture personnelle. Dès cette année, ils vont plus loin dans la compréhension des textes en essayant de déceler ce qui n’est pas écrit noir sur blanc. Découvrez nos conseils pour accompagner vos élèves dans les activités de lecture inférence au CM1.

Lecture inférence en CM1 : comprendre l’implicite 

Objectifs de compréhension de textes en CM1

Le programme de cycle 3 définit des objectifs d’apprentissage en matière de compréhension de textes. Les élèves sont accompagnés pour apprendre à :

• s’engager dans une démarche progressive pour accéder au sens ; 
• mettre en relation différentes informations ;
• mettre en relation le texte lu avec les lectures antérieures, l’expérience vécue et les connaissances culturelles ;
• mobiliser des connaissances grammaticales et lexicales ;
• recourir, de manière autonome, aux différentes démarches de lecture apprises en classe.

Pour permettre la construction progressive de ces compétences, l’enseignant familiarise les élèves avec différents types et genres de textes. Il favorise la mobilisation des savoirs acquis en classe, des expériences vécues par les enfants et de leur culture personnelle. 

Éléments de définition de la lecture des inférences

Lorsque l’on parle de lecture inférence au CM1, il s’agit d’apprendre aux élèves à comprendre l’implicite d’un texte. Dans les écrits proposés, certaines informations ne sont pas explicitement indiquées. Pourtant, elles sont nécessaires à une compréhension fine du récit.

Les activités de lecture inférence au CM1 ont pour but d’apprendre aux élèves à s’appuyer sur le contexte d’une narration pour en dégager des informations élémentaires implicites :

• Qui : Qui sont les personnages principaux ? Quel est leur rôle, leur statut dans le texte ? Quels sont les liens qui les unissent ?
• Quoi : Que se passe-t-il dans le récit ? Quel est le problème ? L’événement important à retenir ?
• Où : Où se déroule l’action du texte ?
• Quand : Quand la narration prend-elle place ?

Pour répondre à ces questions, les élèves apprennent à repérer les mots porteurs de sens dans le texte et à expliquer leurs choix. Ils s’appuient également sur les connaissances acquises en étude de la langue afin d’identifier des informations sous-entendues. Enfin, ils font appel à leur culture scolaire et personnelle pour comprendre le sens et les concepts sous-jacents du récit.

Prenons un exemple : « Les derniers rayons du soleil disparaissaient derrière les nuages. Malgré la fatigue, ils profitaient de ce moment partagé en famille après une longue journée de marche. » Dans ce court texte, le moment de la journée n’est pas explicitement indiqué, mais les expressions « derniers rayons du soleil » et « après une longue journée de marche » permettent de comprendre qu’il s’agit du soir. 

Conseils pour la compréhension de textes en CM1

Varier les supports de lecture

La lecture des inférences au CM1 s’appuie, comme dit précédemment, sur la culture des élèves. Ces derniers mettent en place des stratégies de compréhension de texte grâce à des connaissances acquises lors d’expériences vécues à l’école et en dehors du cadre scolaire.

L’enseignant a pour rôle de développer cette culture littéraire et générale pour faciliter le repérage des informations implicites dans les écrits qu’il propose.

Pour cela, il veille à présenter différents types de textes à ses élèves tout au long de l’année :

• écrits scolaires, fonctionnels ou littéraires ;
• œuvres intégrales ou extraits de livres ; 
• textes descriptifs, argumentatifs, narratifs, documentaires, explicatifs, etc.

Il entraîne également les enfants à reconnaître les codes de genres de livres variés : 

• le roman (policier, romantique, comique, épistolaire, biographique, historique, d’aventures, etc.) ;
• le théâtre ;
• la poésie.

Progressivement, les élèves apprennent à repérer des indices dans la forme du texte, le lexique utilisé, le ton employé, l’univers de la narration, etc. Ils réinvestissent ces connaissances lors de la découverte de nouveaux textes pour en construire le sens.

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Travailler en lien avec l’étude de la langue

L’une des difficultés rencontrées par les enfants lors des séances de lecture inférence au cycle 3 est l’identification des personnages et des objets dans les reprises du nom. 

Vous le savez, pour éviter les répétitions dans un texte, la langue française regorge de reprises nominales et pronominales. Ces substituts peuvent cependant s’avérer difficiles à reconnecter à leur nom référent.

Prenons cet exemple : « Marie laissait son frère parler mais ne l’écoutait pas vraiment. Elle n’arrêtait pas de penser à son amie qui l’avait contrariée. Ses paroles avaient été très violentes et elle n’était pas prête à lui pardonner. »

Dans cet exemple pourtant court, vous pouvez compter 8 reprises pronominales qui se rapportent soit à « Marie », soit à « son frère » soit à « son amie ».

En classe, préférez les énoncés plus simples, adaptés au niveau des élèves. Par exemple : 

« “Ce blond vous va à ravir ! Je coupe aussi les pointes ?” Qui parle ? » 

Ici, les substituts sont moins nombreux et la recherche d’inférences se concentre sur un seul personnage.

Ce travail de recherche du référent, essentiel à l’accès au sens du texte, nécessite un entraînement solide avec des exercices systématiques sur : 

• le groupe nominal (et les substituts nominaux) ;
• les pronoms personnels sujets (je, tu, il/elle/on, nous vous, ils/elles) ; 
• les pronoms personnels compléments (le, la, les, lui, leur, en, y)
• les déterminants possessifs (mon/ma/mes, ton/ta/tes, etc.) ;
• les pronoms possessifs (le mien, la tienne, les nôtres, le leur, etc.) ; 
• les synonymes ;
• le champ lexical ;
• les familles de mots.

Enfin, un travail sur le genre et le nombre des noms et des pronoms est fondamental. En effet, le substitut d’un nom répond aux mêmes accords de genre et de nombre que son référent. Cette règle du français constitue un indice majeur pour la compréhension de texte.

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Favoriser l’utilisation des outils

Comme dans toutes les autres disciplines, les élèves ont recours aux outils mis à disposition en classe pour les séances de lecture inférence en CM1.

L’enseignant encourage l’utilisation : 

• du dictionnaire ; 
• des encyclopédies et autres supports documentaires pertinents ; 
• des affichages de la classe ; 
• des leçons de grammaire, conjugaison et vocabulaire.

Rappelons-le, l’un des objectifs de la lecture et de la compréhension au cycle 3 est de faire des élèves des lecteurs autonomes. Inciter à l’exploitation des référents de la classe n’aide pas seulement les élèves à mieux écrire. C’est également le moyen idéal pour permettre aux élèves d’accéder au sens d’un texte par eux-mêmes.

Pour accompagner au mieux vos élèves vers un statut de lecteur autonome, suivez ces conseils et vous serez assuré de leur transmettre toutes les clés pour accéder à l’implicite d’un récit. Lors de vos séances de lecture inférence en CM1, n’hésitez pas à présenter vos activités comme des jeux. L’aspect devinette les place dans une position d’enquêteur très motivante.