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3 idées d’activité de graphisme décoratif en moyenne section

3 activités de graphisme pour décorer en moyenne section

La découverte des graphismes décoratifs s’effectue tout au long du cycle 1. Ces motifs issus de cultures et époques variées constituent peu à peu le répertoire des élèves de maternelle. En tant qu’enseignant de moyenne section, vous êtes amené à conduire des activités graphiques. Des séances bien pensées aideront vos élèves à maîtriser progressivement les tracés de l’écriture. Pourquoi et comment mettre en place des séances de graphisme décoratif en moyenne section ? Quelles activités pouvez-vous instaurer en classe ?

Le graphisme décoratif en moyenne section : un réinvestissement.

Il s’agit d’abord de développer une habileté grapho-motrice globale pour aider les élèves à passer du geste spontané au geste volontaire, puis maîtrisé, afin de tracer toute forme qu’ils anticipent. Cette activité n’a pas pour objectif spécifique de former la main de l’enfant à l’écriture. Ces activités utilisent des enchaînements de lignes simples, rectilignes ou courbes, continues ou brisées, qui se structurent parfois en motifs et jouent sur la répétition, l’alternance, les rythmes ou les multiples facettes de la symétrie.

« Les arts visuels, les arts décoratifs, les objets du patrimoine choisis pour leur richesse graphique, sont des ressources à privilégier. Les répertoires de motifs contribuent à renforcer les références collectives. » – Programmes officiels du 26 mars 2015

Après avoir travaillé différents graphismes par le biais de supports artistiques, l’élève les réinvestit dans diverses situations. Les divers tracés exécutés, sur une piste graphique papier ou sur des dessins libres, offrent d’abondantes bases à exploiter à tout moment de l’année. Vous y faites apporter des améliorations pour les enrichir (ce qui peut se faire par groupe de trois ou quatre élèves). Un autre conseil : découpez certaines parties qui serviront de base pour des exercices individuels ou en groupe.

Activité 1 : les transparents

Combiner plusieurs graphismes étudiés et perfectionner le geste sont les objectifs principaux.

Pour cela, vous avez la possibilité d’utiliser plusieurs dessins à décorer, simples, afin de les compléter grâce à du graphisme décoratif. Il s’agit de dessins vides déjà prêts. Selon le projet que vous menez, sélectionnez un thème. 

👉 Téléchargez directement cette fiche sur les quadrillages si vous travaillez sur un réseau littéraire concernant les souris. 

👉 Imprimez une activité liée à Pâques  pour réinvestir le graphisme vu précédemment.

Une autre proposition : réalisez vous-mêmes ces modèles, sur les thèmes de vos projets de classe ou d’école. Par exemple, un élevage d’escargots permettra de décorer l’esquisse de l’animal. L’étude des saisons amène à orner des arbres pré-dessinés par l’enseignant. Vous y introduisez des séparations et le début des motifs à exécuter. Vos fiches sont alors prêtes. Afin d’optimiser les réalisations, placez ces travaux vierges dans des pochettes transparentes ou plastifiez-les. Grâce à des feutres effaçables, les élèves tracent, effacent et recommencent. Cet entraînement aboutit ensuite à une production finale sur la photocopie de la fiche initiale, exécutée au feutre, ou au crayon de couleur, ou à la craie d’art par-dessus laquelle l’enfant passe de l’encre colorée.

Activité 2 : les pistes graphiques et le dessin

La piste graphique

Au fur et à mesure de l’étude des différents graphismes en moyenne section comme le trait vertical, horizontal, le quadrillage, plusieurs affichettes d’un même motif sont réalisées par l’enseignant, puis plastifiées. Elles servent à un groupe d’enfants d’où l’utilité de multiplier les doublons. Lorsque plusieurs motifs sont validés, une grande affiche est mise à disposition sur un plan horizontal ou vertical. Il s’agit d’une piste graphique. Soit elle est vierge, et les élèves sont libres de réinvestir les motifs. Soit vous dessinez un motif géant, comme de grandes boucles à l’envers à l’endroit, et les élèves reproduisent alors les divers graphismes issus des étiquettes modèles dans les boucles. Ce travail peut être réalisé à l’aide de divers outils scripteurs afin de multiplier l’expérience de tracé. Cette activité est proposée en collectif. Ces pistes présentent autant d’occasions de réinvestissement et d’amélioration du geste. Elles sont affichées et servent de référent graphique de classe afin de les réutiliser dans des dessins plus personnels.

Le dessin

Les élèves réalisent une esquisse en respectant les étapes du tracé. Par exemple une maison, un bateau, un bonhomme. Vous les guidez, au tableau, tandis qu’ils dessinent au fur et à mesure. Petit à petit, ils produisent leur propre dessin, avec ou sans les étapes. Ensuite ils les complètent grâce aux graphismes déjà étudiés. Les affichettes plastifiées effectuées en activité 1 deviennent alors à nouveau un outil intéressant dans cette situation. L’enseignant propose tout type d’outils. Les élèves, lors de moments de créations, réinvestissent aisément cette technique de décoration.

Activité 3 : l’art visuel comme ancrage

Découvrir une œuvre, c’est instaurer des situations motivantes de recherche de formes, lignes ou motifs dans des références culturelles. Les élèves les observent, décrivent, reconnaissent, comparent. Une fois que l’œuvre est décortiquée, et les éléments graphiques extraits par le biais d’une analyse collective, les élèves réalisent un répertoire de ces formes. Sur une affiche, elles apparaissent afin de servir de modèle pour plus tard, dans des productions personnelles ou guidées (comme dans l’activité 1).

L’art aborigène

Il est particulièrement riche afin d’effectuer ce genre de travail. Vous en présentez plusieurs œuvres. Lors d’échanges verbaux, vous récoltez au tableau les motifs utilisés. Un affichage en parallèle se construit. Il sert de support à une production décorative, dont le dessin principal est réalisé par vos soins. Un calque permet de réinvestir le dessin original, les élèves le complètent à leur manière, par le biais de l’affichage préparé précédemment.

L’artiste Karla Gérard

Cette artiste présente un intérêt spécifique dans le réinvestissement graphique. Elle utilise des dessins d’animaux ornés de formes diverses et variées répertoriées comme l’ont été ceux de l’art aborigène. De la même façon, les élèves dessinent un animal choisi ; l’enseignant dirige les étapes de réalisation. Ils le décorent grâce aux graphismes extraits précédemment. Les feutres, les crayons de couleur sont autant d’outils possibles. Ces activités sont déclinables à l’infini. Non seulement l’élève est en découverte d’artistes et d’œuvres, il les analyse verbalement, ce qui est un excellent moment de langage, mais il devient aussi actif dans la production graphique et artistique. Il crée du beau. Le graphisme décoratif en classe de moyenne section consiste à contrôler la trace, à orienter le geste pour produire des formes nettement définies. Le perfectionnement du contrôle du mouvement permet la production de tracés plus diversifiés et plus précis. L’investissement de l’espace feuille est plus important et l’espace graphique est mieux exploité, les organisations plus conscientes et volontaires. Les graphismes décoratifs prennent de plus en plus d’importance au travers d’activités riches et variées, conduisant également à des compétences transversales qu’appellent le langage oral et les arts visuels. Ce travail amène progressivement l’élève à écrire les lettres cursives dont le sens du tracé se trouve étroitement lié à celui des graphismes longuement et diversement étudiés.

 



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