Aborder la soustraction en CP : conseils d’enseignants

Nos conseils pour aborder la soustraction sereinement

En CP, vous allez aborder les opérations telles que l’addition ou la soustraction. C’est une étape importante pour vos élèves. Si dès le début, ils comprennent bien le sens et la technique opératoire, cela deviendra un appui solide sur lequel construire leurs compétences en mathématiques. Vous trouverez dans cet article de nombreux conseils pour amener les élèves à une bonne compréhension de ce qu’est la soustraction en CP.

Présenter la soustraction en CP d’après les textes officiels

Dans le Programme du cycle 2 il est spécifié que « l’étude des quatre opérations (addition, soustraction, multiplication, division) commence dès le début du cycle à partir de problèmes qui contribuent à leur donner du sens, en particulier des problèmes portant sur des grandeurs ou sur leurs mesures ». Et également que « la pratique quotidienne du calcul mental conforte la maîtrise des nombres et des opérations et permet l’acquisition d’automatismes procéduraux et la mémorisation progressive de résultats ».

Le travail sur les opérations telles que l’addition ou la soustraction se fait dans le prolongement de ce qui a été vu en maternelle et en lien avec les activités de numération de CP.

Le texte insiste aussi sur le travail à faire sur les propriétés des opérations ainsi que sur la résolution de problèmes « en utilisant des nombres entiers et le calcul ». 

Dans les documents d’accompagnement des programmes comme les attendus de fin d’année de CP ou les repères annuels de progression, sont précisées les compétences que doit atteindre tout élève à la fin du cours préparatoire :

  • En calcul mental : 
    • Il soustrait un nombre à un chiffre à un nombre à deux chiffres, lorsqu’il n’y a pas de franchissement de la dizaine : 15 – 5 ; 37 – 4.
    • Il soustrait des dizaines entières à un nombre : 68 – 30 ; 40 – 30.
  • Pour le calcul en ligne :
    • Il soustrait un nombre à un chiffre à un nombre à 2 chiffres, lorsqu’il y a franchissement de la dizaine, comme : 13 – 6 ; 24 – 7.
    • Il calcule en ligne des soustractions sans retenue comme : 84 – 12.
    • Il connaît le sens des signes – et +.
  • Pour la résolution de problème :
    • Il résout des problèmes du champ additif (addition et soustraction) en une ou deux étapes.
    • Il modélise ces problèmes à l’aide de schémas ou d’écritures mathématiques.

Donner du sens à la soustraction en CP

Comme pour le travail sur l’addition en CP, il paraît primordial de proposer aux élèves des activités qui vont leur permettre de comprendre le sens de cette opération. Et cela avant même de travailler le calcul mental ou la technique opératoire de la soustraction. 

Pour cela, n’hésitez pas à montrer plusieurs façons d’appréhender la soustraction.

Voici différentes manipulations à faire expérimenter à vos élèves :

  • utiliser des cubes ou des jetons ;
  • utiliser les doigts de la main ;
  • utiliser le matériel Montessori (barres rouges et bleues, perles) ;
  • manipuler des abaques ou un boulier ;
  • utiliser la bande numérique ;
  • utiliser les boîtes de Picbille ;
  • barrer des objets sur un dessin ou un schéma.

En variant au maximum les entrées, vous donnez la possibilité à tous les élèves d’accéder au sens de la soustraction.

Durant ces petits exercices, multipliez également les façons d’évoquer la soustraction. En effet, soustraire ce peut être :

  • enlever ;
  • perdre ;
  • manger ;
  • jeter ;
  • cacher…

Mais aussi cela peut être de trouver des différences, ce qu’il manque. Veillez donc à bien travailler ces deux dimensions de la soustraction.

Dans cette démarche, vous allez insister sur la manipulation vous allez être dans le concret pour ensuite passer progressivement à l’abstraction.

La vidéo le sens de la soustraction des fondamentaux du réseau canopé est un bon complément à présenter aux enfants. 

Introduire la technique opératoire de la soustraction au CP

Après un temps de manipulation pure, vous introduirez les écritures soustractives et le signe – en gardant l’utilisation des objets puis en les remplaçant peu à peu par leur représentation mentale.

Pour garder une dimension ludique, présentez à vos élèves différents moyens d’écrire leurs soustractions à l’aide de chiffres aimantés ou de cartes-nombres par exemple. Variez aussi les supports d’écriture comme l’ardoise, le tableau, le TBI, ou l’ordinateur. Vous donnerez ensuite des fiches avec différents types d’exercices adaptés aux capacités des enfants.

📌 Pour compléter votre travail, servez-vous de notre leçon sur la soustraction pour le CP ainsi que de nos exercices de soustractions.

Résoudre des problèmes soustractifs en classe de CP

Une autre façon d’aborder la soustraction en CP, c’est de la relier à la résolution de problèmes, un des grands domaines des maths en CP.

Voici différentes catégories de problèmes soustractifs que l’on peut mettre en œuvre dès le début du cycle 2 :

  • problème où on recherche le tout ;
  • problème de comparaison où on recherche une partie ;
  • problème de comparaison où on recherche un écart, une différence ; 
  • problème de comparaison où il manque un comparant ;

En résolution de problème, comme dans les situations précédentes, n’hésitez pas à multiplier les présentations et les formulations. En effet, la construction syntaxique de l’énoncé influence les représentations et les procédures engagées par les élèves.

Pensez à outiller vos élèves avec une présentation-type de résolution de problème. En indiquant toujours de la même façon l’énoncé, le schéma, les calculs et la phrase-réponse, vous leur rendrez la procédure plus claire. Ils deviendront de plus en plus autonomes dans la lecture des énoncés et la résolution des problèmes.

Faire place au jeu pour s’entraîner à la soustraction au cours préparatoire

En complément de toutes ces activités permettant d’aborder la soustraction, incluez des temps de jeu. Cela sera un bon réinvestissement de tout ce qui a été appris par les élèves et cela renforcera leurs acquis et sera source de motivation pour eux.

Il y a les jeux d’imitation comme la marchande ou le banquier qui sont des situations idéales pour mettre en œuvre la soustraction. Pour y faire jouer vos élèves, utilisez des pièces et des billets que vous aurez soit achetés, soit imprimés et plastifiés. Les enfants aiment beaucoup les manipuler.

Il y a aussi les jeux de société qui sont intéressants à mettre en place dans votre pratique. Le Jeu de l’arbre édité chez Goula ou Tam Tam SuperMax : les soustractions sont tout à fait adaptées pour enrichir votre programmation d’apprentissage de la soustraction.

Vous avez également des jeux à imprimer que vous trouverez sur les blogs enseignants ou dans les livres du maître des méthodes de mathématiques.

Avec ces différentes entrées, vous avez de quoi faire varier les approches de la soustraction dans votre classe de CP. C’est cette diversité qui permettra à tous vos élèves de trouver la façon de s’approprier le concept et de résoudre les opérations qui leur convient le mieux.



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