Apprendre grâce à la carte mentale en classe de CE1
Depuis une dizaine d’années, la carte mentale connaît un franc succès à l’école. Dans le domaine de la formation pour adulte, elle fait également de nombreux adeptes. Quels sont les intérêts de cette méthode d’apprentissage ? Quels bénéfices peuvent tirer les élèves de la représentation en arborescence ? Faisons le point sur l’intérêt de la carte mentale en CE1.
La carte mentale : définition du concept
La carte mentale et les apprentissages
La carte mentale est aussi appelée carte heuristique ou mind map. C’est un outil qui permet de structurer les informations de façon à les rendre plus mémorisables. Les notions abordées s’organisent différemment. Là où la traditionnelle leçon linéaire semble abstraite pour certains élèves, la carte mentale structure les idées autour d’un élément central.
À partir de ce noyau, des branches principales sont créées. Elles peuvent être, à leur tour, le point de départ de ramifications secondaires.
À l’école, la carte mentale s’utilise de différentes manières :
- en fournissant des cartes mentales aux élèves en guise de leçon ;
- en distribuant des cartes mentales vierges à remplir ;
- en leur apprenant à créer leurs propres cartes mentales.
La carte mentale n’occupe pas l’espace comme les écrits des livres scolaires. Les études menées prouvent que c’est un dispositif qui facilite les apprentissages : cette présentation des informations est plus accessible pour le cerveau. De plus, des images sont souvent utilisées pour illustrer les idées mises en mots, ce qui renforce son attrait visuel. Divers jeux et exercices peuvent être menés en classe pour amener les élèves à se familiariser avec la mind map.
Les origines de la mind map
Le concept du mind mapping a été démocratisé dans les années 1970. Tony Buzan, psychologue et mathématicien anglais, l’a développé suite à ses travaux sur la mémoire et l’apprentissage. Dans son livre Dessine-moi l’intelligence, il conseille d’utiliser les cartes mentales aussi bien pour le travail que pour les études ou les loisirs. Plus tôt, dans les années 1960, la recherche scientifique affirmait que notre cerveau était composé de deux hémisphères : le gauche, royaume de l’ordre et de l’organisation, et le droit, siège de la créativité.
Aujourd’hui, la théorie qui oppose ces deux cerveaux a été revue. Grâce aux neurosciences, nous savons que notre fonctionnement cognitif est plus complexe que cela, et que notre cerveau est non binaire. Quelle que soit la tâche concernée, nos deux hémisphères jouent un rôle dans tout ce que l’on fait. Le parallèle entre facilité de mémorisation et images mentales est néanmoins établi par des études scientifiques.
La carte mentale en CE1 : bien l’exploiter
Les élèves voient et traitent les données d’une multitude de manières. Pour certains, les mots écrits sur des lignes sont une succession de signes difficilement assimilables. Voyons comment la carte mentale en élémentaire permet de mieux apprendre.
Retenir ses leçons grâce à la carte mentale en cycle 2
Pour que la carte mentale en CE1 soit un outil d’apprentissage efficace, l’enfant doit d’abord en comprendre le fonctionnement. Celui-ci est étudié collectivement puis en petits groupes. Il est ensuite institutionnalisé par l’enseignant. Cette méthode peut aussi être mise en œuvre pour introduire la carte mentale au CP. Une fois la démarche comprise par vos élèves, proposez-leur d’autres traces écrites construites sur ce modèle (leçons de maths, de conjugaison, de sciences…). Vous pouvez aussi vous tourner vers un coffret de cartes mentales : plusieurs éditeurs en proposent. Tous les niveaux sont concernés, de la maternelle à l’élémentaire.
Les notions à retenir par cœur, comme les mots invariables ou les tables de multiplication, deviennent soudain plus séduisantes grâce à la carte mentale ! Elle investit l’espace autrement, fait appel aux couleurs et aux images pour égayer les leçons. La visualisation rend ces moments d’apprentissage beaucoup plus légers, pour les enfants comme pour les parents !
L’objectif reste bien sûr la mémorisation efficace de l’élève : elle nécessite une organisation claire des données. Devant une carte mentale, nous le voyons bien, il est impératif de faire du lien entre les idées. Que lire en premier ? Qu’est-ce qui relie les mots entre eux ? Comment traiter les informations ? Cette représentation demande aux élèves de s’impliquer dans des stratégies de compréhension. En étant actifs et en construisant du sens, ils mémorisent mieux.
Utiliser la carte mentale en classe de CE1 pour écrire des textes
Conformément aux attendus de fin d’année en français, les élèves de CE1 apprennent à « écrire des textes en commençant à s’approprier une démarche ». La carte mentale peut ici servir de guide pour trouver et planifier ses idées.
Prenons pour exemple un projet d’écriture sur un personnage donné, placé au centre de la carte mentale. De là, partent plusieurs branches que l’enfant complète :
- caractère du personnage (gentil, hargneux…) ;
- physique (grand, vieux, jeune, blond…) ;
- vie (âge, histoire…).
L’élève note aussi les éléments d’orthographe et de grammaire à ne pas oublier lors de la production d’écrits :
- une branche sur les connecteurs à utiliser (il était une fois, ensuite…) ;
- une branche sur les éléments de typographie et d’orthographe grammaticale indispensables (majuscule, point, accords…).
En déposant tous ces éléments sur la carte mentale, l’écolier de CE1 se crée finalement un brouillon. Il y organise ses idées et pense l’histoire qu’il va écrire. Utilisée régulièrement, cette méthode permet aux élèves de gagner en autonomie dans la planification de leurs écrits et dans l’écriture du texte lui-même. La carte mentale en CE1 est donc un outil qui permet d’apprendre autrement, et souvent plus efficacement. À la fois créatif et motivant, il s’appuie sur l’appétence du cerveau sur l’image et l’illustration. De plus, il rend l’enfant acteur de ses apprentissages, et non plus simple lecteur de leçons conçues et distribuées par l’enseignant. Une fois bien familiarisés avec le concept, vos jeunes élèves pourront s’essayer à leur tour à la création de cartes mentales.
