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Apprendre à son enfant à parler moins fort

Parler sans crier pour un enfant : un apprentissage au quotidien

Il crie. Il a plein de choses à dire, et c’est une bonne chose, une très bonne chose même, mais il parle fort, tellement fort. En tous lieux et toutes circonstances. Dans la salle d’attente, à la bibliothèque comme au parc de jeu, en plein jour ou au beau milieu de la nuit, aucune exception, la discrétion semble un concept inconnu pour lui. Vous avez beau lui demander de parler doucement, rien n’y fait. Nous vous proposons ici quelques conseils à mettre en œuvre pour l’aider à moduler sa voix et apprendre à parler moins fort.

Les raisons d’une voix trop forte

Avant de vouloir à tout prix lui faire baisser le volume sonore, essayez de comprendre les raisons pour lesquelles il parle aussi fort.

Écartez un problème d’audition 

Parlez-lui en vous plaçant derrière lui, à sa gauche, à sa droite. Parlez-lui doucement voire en chuchotant. Essayez de varier le sujet (peut-être entend-il mieux si vous lui proposez une promenade que de prendre sa douche). Quoi qu’il en soit, en cas de doute, mieux vaut consulter. Parlez-en à votre médecin traitant ou au pédiatre qui vous orientera, le cas échéant vers un ORL.

L’influence de l’environnement

Si l’environnement, à la maison, à l’école ou ailleurs est bruyant, peut-être a-t-il l’impression qu’il est obligé de parler plus fort que les autres, que la musique ou que la télé pour être entendu. Soyez attentif à ce détail et baissez le son, ça peut être un bon départ.

Il veut attirer votre attention ?

Parler fort, crier, c’est peut-être la seule façon qu’il a trouvé pour s’assurer votre attention. Accordez-lui des temps pendant lesquels vous êtes disponible pour lui, attentif pleinement à ses besoins et envies. Des moments pendant lesquels vous échangez avec lui, écoutez ses petites histoires, sans que rien n’interfère : pas de machine à étendre, de vaisselle à nettoyer et pas de téléphone.

Une étape dans son acquisition du langage

Peut-être votre enfant manque-t-il tout simplement de maturité : à son  âge, il ne module pas sa voix comme il peine à contrôler ses gestes. C’est un stade normal et habituel de son développement. Comme tant de choses, la maîtrise de la voix est le fruit d’entraînements nombreux. Voyons donc quelques astuces à mettre en place pour aider votre enfant à y parvenir et vous permettre de retrouver un peu de calme.

Astuces et conseils pour aider votre enfant à parler moins fort

Rien de tel que votre exemple

Pour commencer, montrez l’exemple. Inutile de lui demander cinquante fois de parler moins fort si même vous, ses parents, lui demandez en criant. Passées les premières minutes et l’étonnement, le volume devrait rapidement remonter. Pour l’inciter à baisser le volume sonore de sa voix, baissez le son et parlez calmement, doucement et dites-lui que vous l’écoutez, que vous l’entendez.

Apprendre à moduler sa voix en jouant

Aider votre enfant à moduler sa voix en lui permettant de s’entraîner pour mieux la maîtriser. Jouez avec lui à crier, à chuchoter, pas plus fort qu’un souffle, mais aussi à faire du bruit avec les lèvres en modulant l’intensité. Amusez-vous à parler ou chanter avec une voix grave puis aiguë, à dire des secrets à l’oreille, faire des jeux où le secret est important, préparer des surprises. Marchez à pas de loup, couiner comme une petite souris, parler comme une maman à son bébé. 

Les jeux de rôle ou d’imitation, les marionnettes et jeux avec des figurines sont également de bonnes occasions de jouer à transformer sa voix. 

Dites-lui vos attentes

Lorsque vous allez dans un endroit, et à fortiori lorsque vous aimeriez que votre enfant y soit discret, dites-lui vos attentes. Faites le point clairement avec lui sur la conduite à tenir. Ce qui est évident pour vous ne l’est pas forcément pour lui. Expliquez-lui que dans la salle d’attente, on chuchote pour ne pas déranger les gens qui sont malades et le médecin qui travaille, dans le magasin on peut parler mais sans crier, à la bibliothèque on parle doucement pour ne pas déranger les gens qui lisent. Rappelez-lui que dans ces lieux on chuchote comme pour se dire des secrets et on marche à pas de velours pour être vraiment discret. 

Encouragez ses efforts et réussites

Après coup, en sortant, n’oubliez pas de faire le point avec lui sur ses réussites : il n’a tenu que 5 minutes ? C’est déjà un bon début. Il a eu besoin de rappels réguliers ? Peu importe, il a réussi à moduler sa voix, c’est bien. Reste à en prendre l’habitude et pour cela, rien de tel que l’entraînement… à vous les bibliothèques et autres espaces calmes.

Offrez-lui des moments de cris

En revanche, pour permettre à votre enfant de gérer son volume sonore en temps utile, prévoyez de lui laisser des occasions de décharger. Pour cela, à vous de définir des lieux et des temps pendant lesquels il pourra crier, parler fort juste pour le plaisir sans que cela ne dérange qui que ce soit. 

Des activités de langage pour gagner en confiance

Pour aider votre enfant à parler moins fort, vous pouvez également faire des petits jeux avec lui, des activités qui vont lui permettre d’acquérir du vocabulaire et d’enrichir sa syntaxe. Progresser dans son acquisition du langage permet à votre enfant de gagner en confiance. Sûr de se faire comprendre, il n’a plus besoin de crier pour se faire entendre. À l’inverse, la frustration d’avoir des messages à faire passer et de ne pas y parvenir peut rapidement découler sur des cris et une élévation du volume sonore.

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À partir de ces cartes, faites-lui chercher quelque chose qu’il aime, qu’il n’aime pas, un animal, quelque chose qui pousse, … puis inversez les rôles. À lui de vous faire chercher une carte et de valider vos propositions. Toujours à partir de ces cartes, faites-lui choisir une carte qu’il garde secrète et posez lui des questions pour deviner de laquelle il s’agit. Quand il a bien saisi le jeu et vous semble à l’aise, inversez les rôles, à lui de poser des questions. 

N’hésitez pas à multiplier les jeux de langage ou le mettant en jeu pour aider votre enfant à bien parler. Plus il sera à l’aise avec le langage oral et plus il sera assuré de sa capacité à se faire entendre et comprendre sans avoir besoin de crier.



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