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5 piliers du libre choix dans la pédagogie Montessori – PDF à imprimer

Le libre choix est un pilier de la pédagogie Montessori. Pourtant, cette notion d’enfant en liberté fait souvent écho à de nombreuses peurs dans notre société. Peur de laxisme, de manque de discipline, de manque de cadre, d’en faire un être asocial, voire d’un enfant-roi. C’est d’ailleurs une association courante pour les personnes qui ont entendu parler des travaux de Maria Montessori, sans approfondir leurs recherches. Une des citations les plus connues de Maria Montessori est la suivante : « L’enfant n’est pas un vase que l’on remplit, mais une source que l’on laisse jaillir ». Celle-ci a pour vocation de l’aider à faire et à penser seul, pour qu’il puisse s’intégrer à la société tout en étant lui-même. Voyons en quoi le libre choix est capital, afin que l’être humain en devenir se révèle.

  1. Le libre choix dans le choix des activités

Dans une classe Montessori comme dans un habitat, la pédagogie Montessori préconise de laisser l’enfant accéder aux activités de son choix, quand il veut et aussi longtemps qu’il le veuille. Il va pouvoir ainsi se consacrer à un apprentissage qui l’intéresse et l’approfondir. Il peut rester sur une manipulation pendant plusieurs jours, puis s’en éloigner. Il y reviendra plus tard, fort de nouvelles notions. Il abordera alors celle-ci avec un œil neuf et effectuera des essais inédits.

Cette approche lui permet de déployer sa concentration et sa volonté, en plus d’enrichir ses connaissances.

Évidemment, l’accompagnant se doit d’assurer la mise en place d’un environnement adéquat et sécurisé. Il est responsable également de proposer des activités adaptées à l’enfant. Le mobilier à sa taille développe son autonomie. Le matériel, créé spécifiquement pour lui, lui permet d’acquérir une par une, de nouvelles compétences. Le système d’autocorrection l’aide à comprendre son erreur seul.

« Tout dans l’ambiance de l’enfant doit être mesuré et ordonné. C’est du manque de confusion et du superflu que naissent précisément l’intérêt et la concentration. »

Maria Montessori — L’enfant

  1. La liberté de l’esprit critique

Dans notre société, nombre d’enfants, une fois une activité finalisée, vont demander l’accord d’un adulte. Que ce soit un parent ou un enseignant, il recherche la validation. Il est alors intéressant de lui retourner sa question : est-ce que sa tâche le contente ? L’élève a le droit d’évaluer le résultat final et d’en être fier ou d’en être insatisfait. C’est même ce libre choix qui lui permettra d’acquérir une bonne estime de lui-même et d’effectuer un travail à la hauteur de ses attentes personnelles.

« Nous devons donner aux hommes leur liberté, […] nous devons éduquer les masses, […] nous devons éduquer tous les hommes… les niveaux de l’éducation doivent avoir un fondement et un but humain : le développement progressif de la personnalité de l’enfant… car l’enfant que l’on laisse libre d’agir sans chercher à l’influencer par nos suggestions d’adultes, nous montre les vraies lois de la vie humaine »

Maria Montessori — L’éducation et la paix

  1. Le libre choix de bouger

Que ce soit chez lui ou dans une classe Montessori, l’enfant peut se déplacer comme il le souhaite tant qu’il respecte les règles de vie. Ne pas l’obliger à rester assis sur une chaise va lui permettre de mieux intégrer ses apprentissages et d’aller à son rythme. Le fait de demander aux enfants de rester assis pendant des heures est de plus en plus controversé. Il a été mis en avant que cela ne les aide pas nécessairement à se concentrer.

Nous abordons ici un point important, inconnu pour certains : même au sein de la pédagogie Montessori, l’enfant évolue dans un cadre. Celui-ci est mis en place par les adultes et a pour seul et unique but de permettre un quotidien agréable pour tous. Des règles de vie sont établies et expliquées aux enfants. Ils les comprennent et les appliquent pour maintenir l’harmonie de leur environnement. Toutefois, ils les respectent par choix et non parce qu’on leur dit de le faire. Là est toute la différence. C’est ainsi que l’être en devenir se discipline par lui-même.

  1. Le respect de son propre rythme

Lorsque le bébé est en âge de se déplacer, il n’est pas rare de voir de jeunes parents s’interroger. Le leur ne rampe pas, ne se décide pas à marcher à 4 pattes, il observe les alentours mais ne passe pas à l’action… Certes, il ne se meut pas encore. C’est qu’il est en train d’acquérir autre chose. Chaque enfant est unique et va à la vitesse qui lui est propre. Il a tellement de notions à assimiler ! En tant qu’adultes, nous n’avons pas toujours conscience de ce qui se joue pour lui. Et cela durera toute sa vie. Lors de ses apprentissages, il ne progressera pas comme ses condisciples. Il sera peut-être très intéressé par la lecture, mais pas par l’écriture. Chacun, dans son individualité, va acquérir les savoirs dans son ordre propre pour étendre ses connaissances et se développer. Aussi, pour qu’il puisse pleinement s’épanouir, il est important de le laisser aller à son rythme, et ce, à n’importe quelle étape de son existence.

  1. Le libre choix, synonyme de respect et de confiance

Laisser à l’enfant son libre arbitre est une grande marque de respect et de confiance en lui. Les parents et enseignants reconnaissent sa place en tant que personne à part entière. Ils lui montrent également qu’il est digne de confiance, ce qui nourrit sa propre estime. Il se développe sereinement, fort de cette relation. Il peut ainsi s’appuyer sur des bases solides. Cette posture permet de tisser un lien fort, de confiance et de respect.

Maria Montessori disait : « Libérons le potentiel de l’enfant et vous transformerez le monde avec lui ».

 

Et vous, que pensez-vous de l’importance du libre-choix dans l’éducation des enfants ? Partagez-nous votre avis sur facebook Montessori – Pass éducation +.

 

 

Valérie Sakly, auteure de site matribuenvadrouille.com, pour Pass Education