Nature et poésie (Victor Hugo & Alain Bosquet) – 6ème – Atelier de lecture – Cycle 3 – PDF à imprimer

Atelier de lecture sur Nature et poésie (Victor Hugo & Alain Bosquet) en 6ème.

  • Le poète s’en va dans les champs 
    • De Victor Hugo
  • Passage d’un poète
    • D’Alain Bosquet

Les poèmes présentés ci-dessous montrent les liens sacrés qui existent entre le poète et la nature. Ce dernier nous apprend à voir le monde ; par sa vision, il nous en révèle sa beauté. Il crée en nous des émotions en transcendant l’indicible (ce qui est difficile à dire), en nous éveillant à une autre réalité.

Le poète s’en va dans les champs ; il admire.
Il adore ; il écoute en lui-même une lyre* ;
Et le voyant venir, les fleurs, toutes les fleurs.
Celles qui des rubis font pâlir les couleurs.
Celles qui des paons même éclipseraient les queues.
Les petites fleurs d’or, les petites fleurs bleues.
Prennent, pour l’accueillir agitant leurs bouquets.
De petits airs penchés ou de grands airs coquets,
Et, familièrement, car cela sied aux belles :
— Tiens ! c’est notre amoureux qui passe ! disent-elles.
Et, pleins de jour et d’ombre et de confuses voix.
Les grands arbres profonds qui vivent dans les bois,
Tous ces vieillards, les ifs, les tilleuls, les érables.
Les saules tout ridés, les chênes vénérables,
L’orme au branchage noir, de mousse appesanti.
Comme les ulémas* quand paraît le muphti* ;
Lui font de grands saluts et courbent jusqu’à terre
Leurs têtes de feuillée et leurs barbes de lierre.
Contemplent de son front la sereine lueur.
Et murmurent tout bas : C’est lui ! c’est le rêveur !

Extrait des contemplations (1856)

*La lyre est le symbole de la poésie.

Un uléma : docteur de la loi musulmane, juriste et théologien.

Le muphti/mufti : interprète officiel de la loi musulmane.

Questionnaire

Voici deux poèmes qui parlent des liens entre le poète et la nature. Lis-les en silence, ensuite à haute voix pour mieux saisir la beauté des vers.

QUESTIONS SUR LE POEME DE VICTOR HUGO

À propos du nom des vers

  • On appelle hexasyllabe un vers qui contient 6 syllabes.
  • On appelle octosyllabe un vers qui contient 8 syllabes.
  • On appelle décasyllabe un vers qui contient 10 syllabes.
  • On appelle alexandrin un vers qui contient 12 syllabes.

Compte les syllabes et indique le nom des vers suivants :

« Les/ grands/ ar/bres/ pro/fonds/ qui/ vi/vent/ dans/ les/ bois/ »

« Il /fait/ l’é/ter/ni/té/. »

À propos de la nature.

  Colorie dans cette liste les éléments de paysage traversés par le poète.

Au cours de sa promenade, le poète passe par un champ, un village, la montagne, les bois, une forêt, un sentier, un ruisseau, un fleuve royal, le bord de la mer au soleil couchant.

Surligne dans le poème le champ lexical des fleurs et de leur beauté.

Cite les différents noms d’arbres que l’on trouve dans ce poème. À qui sont-ils comparés avec « leurs barbes de lierre » « leurs têtes de feuillée » ?

 



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