5 mystères levés pour le nouvel enseignant
C’est votre première année d’enseignement ? Les questions se bousculent dans votre tête. Et vous avez beau les poser, vous entendez parfois tout et son contraire ! Affichages obligatoires, salaire net, lien école-famille, prise en charge des élèves en difficulté, aménagement optimal d’une salle de classe… comment s’y retrouver quand on est un nouvel enseignant ? Pass Education vous éclaire.
1/ Quels sont les affichages obligatoires dans une classe ?
Dans le premier degré, il est obligatoire d’afficher certains documents sur les murs de la classe. Ils peuvent être demandés lors d’une inspection. Ils seront surtout très utiles à votre remplaçant si vous êtes absent :
- emploi du temps hebdomadaire ;
- liste des élèves classée par âge ;
- programmations par période et par matières ;
- consignes d’évacuation ;
- PAI (Projet d’Accueil Individualisé) ;
- règlement intérieur.
Pensez à toujours laisser sur le bureau ou à proximité :
- le classeur contenant les fiches de renseignements des élèves ;
- les éventuels aménagements pédagogiques (PAP, PPRE, PPS…) ;
- le registre d’appel.
Ces derniers sont moins essentiels, mais pratiques en cas de remplacement :
- le cahier journal ;
- le projet d’école ;
- la liste des chants, comptines et poésies appris depuis le début de l’année ;
- le tableau de surveillance de la cour lors des récrés ;
- les règles de vie de la classe.
2/ Quel est le salaire d’un nouvel enseignant ?
La rémunération des enseignants dépend d’une grille indiciaire. Le jeune professeur des écoles passe de l’échelon 1 (la première année de stage) à l’échelon 2 l’année de titularisation. En 2022, il gagne alors 1640 € net par mois. Dans l’Éducation nationale, la paye est versée le troisième jour ouvré avant le dernier jour du mois.
3/ Comment communiquer avec les parents d’élèves ?
Les applications de mise en relation entre les parents et les enseignants sont de plus en plus utilisées dans le premier degré. Certaines circonscriptions donnent des directives quant aux plateformes à utiliser, d’autres non. Qu’en est-il des supports de communication papier comme le cahier de correspondance ? Faut-il faire un choix entre le papier et le dématérialisé ? Faisons le point.
Le traditionnel cahier de liaison
Malgré l’avènement des outils en ligne, le petit cahier de liaison est encore largement présent dans les cartables. Il permet aux parents de communiquer en toute confidentialité avec l’enseignant, plutôt qu’à la va-vite entre deux portes ou à la grille le matin. Sur le site du service public, il est clairement précisé que le cahier de correspondance peut être papier ou numérique.
La boîte mail de la classe
Le mail peut s’avérer efficace si vous souhaitez vous assurer qu’une information sera bien reçue : invitation à une réunion importante, confirmation d’un rendez-vous, envoi des devoirs à un élève souffrant, trousseau pour le voyage scolaire… L’adresse mail de la classe permet aussi aux parents de vous avertir en cas d’absence imprévue de leur enfant ou de donnée urgente à vous faire parvenir. Cela ne les dispense pas d’en aviser en premier lieu la direction de l’école.
L’ENT
L’ENT (environnement numérique de travail) est une application gratuite pour les écoles et les parents. Elle peut avoir de nombreuses fonctions :
- cahier de textes ;
- cahier de liaison ;
- cahier de vie (récits et photos d’événements vécus à l’école) ;
- calendrier des évènements à venir (fêtes, réunions collectives, voyage scolaire, etc.).
La seule limite de cet outil est son appropriation par les familles. Toutes ne sont pas adeptes des échanges numériques ou équipées pour accéder à ces plateformes virtuelles. Veillez donc à ce que les informations importantes soient également transmises sous format papier ou par mail, plus communément utilisé.
Tous ces moyens de communication ne remplacent pas les rencontres individuelles avec les parents comme lors de la remise des livrets scolaires par exemple. Elles sont indispensables pour tisser du lien avec les familles et ainsi contribuer à la réussite de chaque enfant.
4/ Comment repérer les élèves en difficulté ?
Aucune maîtresse d’école n’a envie de passer à côté d’un besoin en orthophonie, d’un trouble DYS ou d’un élève en souffrance psychologique. Bien que généralement seul dans sa classe dès le début de l’année, le nouvel enseignant peut s’appuyer sur des dispositifs en cas de nécessité.
Les évaluations nationales
En CP et CE1, des évaluations nationales ont lieu dès le mois de septembre en français et en mathématiques. En ce début d’année, l’évaluation des acquis permet à l’enseignant d’avoir une vue d’ensemble des compétences acquises l’année précédente par l’enfant. L’objectif est d’adapter son enseignement pour mieux répondre aux besoins des élèves. Fin janvier en CP, de nouvelles évaluations permettent de refaire un point individuel.
Pour les autres niveaux, il n’y a pas d’évaluations officielles. Cela n’empêche pas les enseignants d’évaluer, de façon formelle ou non, leurs élèves en début d’année.
Les réseaux d’aides spécialisées aux élèves en difficulté (RASED)
De la maternelle au CM2, les professeurs sont amenés à identifier certaines difficultés scolaires ou comportementales. Si vous êtes un nouvel enseignant, l’équipe vous aura probablement déjà informé, lors de la prérentrée, de certaines prises en charge (orthophoniste, psychologue, psychomotricien…) ou des dispositifs existants (accompagnement AESH, PAP, PPRE…).
Si ce n’est pas le cas ou si l’élève est nouveau dans l’école, il est légitime de faire part de vos questionnements aux collègues et au chef d’établissement. Les enseignants spécialisés et les psychologues du RASED sont là pour vous aider à identifier les élèves en difficulté. Leur formation leur permet d’accompagner ponctuellement des enfants ayant besoin de réponses adaptées, en petit groupe ou individuellement.
5/ Comment bien organiser sa classe quand on débute ?
L’aménagement de l’espace
Vous découvrez votre future classe et vous n’aimez pas du tout son agencement ? Vous êtes libre d’organiser cet espace de travail comme bon vous semble ! Vos choix pédagogiques vous sont propres et sont peut-être différents de ceux de votre prédécesseur. L’important est de prendre en compte le nombre d’élèves, leurs besoins et leurs déplacements. Chacun devra pouvoir étudier sans se faire bousculer. Pensez aussi à bien dégager les issues.
Le matériel de la classe
- Le rangement du matériel collectif en maternelle
Vous êtes prof maternelle débutant ? Prévoyez une place pour chaque objet ! En y apposant une photo, les élèves pourront ranger la classe de façon autonome. Pots de feutres, feuilles de brouillon, carnets à dessins, puzzles, assiettes de la dinette, voitures du garage… tous ces objets doivent pouvoir être remis en place à un endroit à la fois identifiable et accessible à tous les élèves.
- Le matériel en élémentaire
À partir du CP, chaque élève vient habituellement à l’école avec sa trousse. Il n’empêche qu’ils utiliseront, eux aussi, le matériel de la classe comme les feuilles de brouillon, les livres, les pinceaux, les feutres du tableau… Veillez à définir dès le départ une place pour chaque objet et à vous y tenir, afin que ni vous ni eux ne perdiez de temps à les chercher !
Les affichages pédagogiques
Si vous devez bouger les meubles, ne condamnez pas des murs ! Ils sont d’une grande utilité pour l’affichage de supports pédagogiques. Veillez à les positionner à la hauteur des yeux des élèves, surtout en maternelle.
En élémentaire, vous y mettez les règles de grammaire, la frise historique, l’emploi du temps de la semaine, les notions mathématiques abordées, etc.
👉 Imprimez la trace écrite leçon connaître les relations entre les unités de contenance au CE2
En maternelle, les espaces muraux servent à afficher les bandes numériques, les tableaux des nombres, le calendrier du mois, les réalisations plastiques, les affichages phonologiques, etc.
👉 Téléchargez nos fiches de travail pour classer, compter et dessiner les syllabes moyenne et grande section.
Pour finir, n’oubliez pas que vos collègues sont les mieux placés pour vous aider ! Osez les solliciter sans appréhension. Ils connaissent le fonctionnement de leur école, les élèves et les familles. Votre attitude n’en sera pas moins professionnelle. Coopérer fait partie du travail en équipe, inhérent au métier d’enseignant.
