1984, George Orwell – 4ème – Littérature – Cycle 4 – PDF à imprimer

Lecture sur 1984, George Orwell en 4ème.

Au-dehors, même à travers le carreau de la fenêtre fermée, le monde paraissait froid. Dans la rue, de petits remous de vent faisaient tourner en spirale la poussière et le papier déchiré. Bien que le soleil brillât et que le ciel fût d’un bleu dur, tout semblait décoloré, hormis les affiches collées partout. De tous les carrefours importants, le visage à la moustache noire vous fixait du regard. Il y en avait un sur le mur d’en face. BIG BROTHER VOUS REGARDE, répétait la légende, tandis que le regard des yeux noirs pénétrait les yeux de Winston. Au niveau de la rue, une autre affiche, dont un angle était déchiré, battait par à-coups dans le vent, couvrant et découvrant alternativement un seul mot : ANGSOC. Au loin, un hélicoptère glissa entre les toits, plana un moment, telle une mouche bleue, puis repartit comme une flèche, dans un vol courbe. C’était la patrouille qui venait mettre le nez aux fenêtres des gens. Mais les patrouilles n’avaient pas d’importance. Seule comptait la Police de la Pensée.

Derrière Winston, la voix du télécran continuait à débiter des renseignements sur la fonte et sur le dépassement des prévisions pour le neuvième plan triennal. Le télécran recevait et transmettait simultanément. Il captait tous les sons émis par Winston au-dessus d’un chuchotement très bas. De plus, tant que Winston demeurait dans le champ de vision de la plaque de métal, il pouvait être vu aussi bien qu’entendu. Naturellement, il n’y avait pas moyen de savoir si, à un moment donné, on était surveillé. Combien de fois, et suivant quel plan, la Police de la Pensée se branchait-elle sur une ligne individuelle quelconque, personne ne pouvait le savoir. On pouvait même imaginer qu’elle surveillait tout le monde, constamment. Mais de toute façon, elle pouvait mettre une prise sur votre ligne chaque fois qu’elle le désirait. On devait vivre, on vivait, car l’habitude devient instinct, en admettant que tout son émis était entendu et que, sauf dans l’obscurité, tout mouvement était perçu.

Compréhension du texte :

Dans quelle atmosphère se déroule cette scène d’ouverture ? Relevez au moins trois éléments du décor qui contribuent à cette ambiance.

 Quelle est la fonction des affiches dans le paysage urbain ?

Comment le personnage de Winston perçoit-il le regard de Big Brother ?

Quel rôle joue le télécran dans la vie quotidienne des personnages ?

Une ville contrôlée et déshumanisée :

Comment George Orwell crée-t-il une atmosphère de contrôle absolu ? Justifiez la réponse.

En quoi le télécran est-il un symbole du totalitarisme technologique ? Analysez son double rôle.

Pourquoi peut-on dire que la ville décrite est déshumanisée ?

La ville comme lieu de totalitarisme :

Quelle est la différence entre les patrouilles et la Police de la Pensée ?

“On devait vivre, on vivait, car l’habitude devient instinct.” Que révèle cette phrase sur l’état d’esprit des habitants ?

Pourquoi peut-on dire que cette ville est un “personnage” à part entière dans le roman ?

Pour débattre – Lanceur d’écriture :

Peut-on accepter de sacrifier une partie de notre liberté pour garantir la sécurité ? La ville, lieu de vie commune, doit-elle être avant tout un espace de liberté ou un lieu sous surveillance pour protéger ses habitants ?

 



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