Mondialisation et ses contestations – Cours – 4ème – Géographie – PDF à imprimer

Mondialisation et ses contestations – Cours – 4ème – Géographie

  • La mondialisation met le monde en réseau
  • La mondialisation, facteur de développement
  • La mondialisation a des effets néfastes sur la planète et ses habitants
  • Les sujets de débats suscités par la mondialisation
  • Les critiques d’ordre économique
  • Les critiques d’ordre culturel
  • Le mouvement altermondialiste

 

  1. I.     Introduction

La mondialisation est un processus complexe qui, dans chaque pays, fait des gagnants et des perdants. Les critiques sont nombreuses, émanant le plus souvent de ces derniers.

La mondialisation a favorisé le développement à l’échelle du monde grâce à la multiplication des échanges internationaux. Cependant, ce développement est inégalitaire et la mondialisation aggrave les problèmes environnementaux. Elle est donc remise en question par de nombreux groupes et suscite de vifs débats relatifs à ses conséquences sur les peuples et sur la planète.

  1. II.  La mondialisation : formation d’un « village global » facteur de développement

1. La mondialisation met le monde en réseau

La mondialisation correspond à la création d’un réseau planétaire entre tous les pays, si dense que certains parlent d’un « village global » pour désigner la planète.

Ce réseau se caractérise par de très nombreux échanges et déplacements entre les nations et les continents. On observe des flux d’informations, de personnes, de biens, de technologies ou encore de capitaux qui circulent à travers le monde.

2. La mondialisation, facteur de développement

A l’échelle globale, la mondialisation a permis d’améliorer les conditions de vie de la population humaine et a favorisé le développement. Elle a permis l’enrichissement de populations et la diffusion du progrès dans de nombreux domaines (médecine, énergie, technologie).

La mondialisation a notamment permis à des pays du Sud de se développer et d’émerger en tant qu’acteurs internationaux.

De nombreux organismes internationaux s’efforcent de favoriser cet effet vertueux de la mondialisation : c’est le cas de l’ONU et de plusieurs ONG. Toutefois, d’autres acteurs remettent en cause les bienfaits de la mondialisation et dénoncent ses effets néfastes

  1. III.   Les contestations de la mondialisation.

1. Les effets néfastes de la mondialisation sur la planète et ses habitants

Concernant l’environnement, la mondialisation accentue les problèmes de pollution et de dégradation de l’atmosphère. En effet, en poussant les besoins de transports à la hausse, la mondialisation entraîne une augmentation des consommations de carburants polluants, accentue le changement climatique et accélère l’épuisement de certaines ressources.

La mondialisation est également jugée responsable du renforcement de nombreuses inégalités dans le monde. En distinguant des espaces de production et des espaces de consommation, elle a creusé l’écart Nord-Sud à l’échelle de la planète. A l’échelle locale, les inégalités sociales se sont elles aussi accentuées.

Les entreprises transnationales sont régulièrement accusées de ne pas tenir compte des conséquences  sociales de leur implantation dans des pays pauvres aux législations moins exigeantes en termes de respect des droits des travailleurs.

 

 

2. Les critiques de la mondialisation

A. Les critiques d’ordre économique

Le monde change vite et certains pays occidentaux, dont la France, peinent à s’adapter à ces changements. La mondialisation est souvent perçue comme l’une des causes des difficultés et des crises, aussi fait-elle l’objet de nombreuses critiques. Ces critiques sont d’ordre économique d’une part, et culturel d’autre part.

La mondialisation accroîtrait les inégalités Nord-Sud en bloquant le développement des pays pauvres.

Pourtant, depuis l’avènement de la mondialisation des années 1980 et jusqu’à aujourd’hui, les pays du Sud n’ont jamais autant développé leur économie et amélioré leur niveau de vie. La mondialisation semble au contraire réduire les inégalités Nord-Sud, notamment en permettant le décollage des pays émergents, lesquels sont de plus en plus nombreux.

Les firmes transnationales seraient à l’origine du chômage dans les pays du Nord, parce qu’elles délocalisent certaines de leurs activités dans les pays du Sud où la main d’œuvre est moins chère.

Pourtant, les firmes transnationales délocalisent beaucoup moins qu’elles n’investissent dans les pays du Sud. Les délocalisations sont visibles, mais les emplois créés (y compris au Nord), le sont beaucoup moins. Pourtant, le solde des emplois gagnés ou perdus en raison des délocalisations est nul.

Ce qui est vrai, en revanche, c’est que les pays du Sud se développent en prenant appui sur leurs avantages compétitifs, et le faible coût de leur main d’œuvre fait partie de ces avantages.

Les firmes transnationales ne respecteraient pas l’environnement et pollueraient les pays du Sud.

Les entreprises ont pour objectif de faire du profit, pas de respecter l’environnement. Cependant, la plupart ont développé des politiques environnementales sérieuses, ne serait-ce que pour éviter le boycott de leurs produits par leur clientèle écologiste. Par ailleurs, les firmes doivent respecter la loi, mais l’histoire récente a montré que les États étaient incapables de mettre au point une politique environnementale mondiale ambitieuse.

 

B. Les critiques d’ordre culturel

La mondialisation vue comme une américanisation du monde.

Pourtant, l’affirmation du modèle américain ne va pas sans contre-modèles ni sans réactions. En face du modèle américain, il existe d’autres modèles politiques ou culturels : le modèle autoritaire chinois, par exemple, cherche à étendre son influence, notamment par le développement des instituts Confucius partout dans le monde.

En réalité, nombre de groupes régionaux tentent avec succès de revaloriser leur culture régionale, d’affirmer leur identité propre face au déferlement de la culture américaine. Enfin, certains groupes rejettent cette diffusion du modèle américain, ou occidental au sens large, comme les mouvements islamistes qui ont ainsi choisi de le combattre, au besoin par le terrorisme.

La mondialisation perçue comme une marchandisation du monde (notamment en Europe).

Pourtant, la mondialisation n’achète que les cultures qui veulent se vendre. Cela n’empêche pas de faire valoir « l’exception culturelle française », ni l’UNESCO d’adopter une convention sur la diversité culturelle.

3. Le mouvement altermondialiste

Les réponses apportées aux critiques formulées à l’encontre de la mondialisation n’ont pas suffi à freiner le développement de mouvements altermondialistes un peu partout à travers le monde. Ces mouvements dénoncent la mondialisation, qu’ils rendent responsable des maux du monde actuel, et notamment des injustices sociales et des atteintes à l’environnement.

Fortement teintés d’écologisme politique, mais également influencés par les mouvances anarchistes ou gauchistes, ces mouvements altermondialistes se réunissent dans de grandes manifestations médiatisées, les forums sociaux mondiaux, avec comme devise : « Un autre monde est possible ».

Le forum social mondial se tient tous les ans depuis 2001, souvent à Porto Alegre, au Brésil, mais aussi à Mumbai (2004), Nairobi (2007), Belem (2009), Dakar (2011), et rassemble autour de 100 000 participants, qui débattent librement des questions touchant à leur projet général altermondialiste.

Le mouvement altermondialiste s’efforce de promouvoir d’autres modèles de développement, ainsi que l’écologie, le commerce équitable ou l’agriculture biologique, voire la décroissance économique ou le partage des richesses.

Ces débats posent la question essentielle de la gouvernance mondiale, actuellement articulée autour de plusieurs acteurs internationaux généralement contrôlés par les pays développés, par exemple :

L’OMC, organisation mondiale du commerce

L’ONU, organisation des nations unies

Le FMI, fonds monétaire international

Face à ce constat, les altermondialistes proposent de donner une nouvelle forme à la mondialisation et de suivre des modèles plus équilibrés. Ils mettent en avant de nombreuses autres voies de développement, qu’ils justifient par la réduction des inégalités qu’elles permettent.

Le commerce équitable est une initiative consistant à mieux répartir les revenus des produits de consommation issus de pays pauvres et vendus dans les pays riches entre les producteurs et les entreprises.

Des modèles de « croissance zéro » ou de « décroissance » sont mis en avant à des fins environnementales, avec pour objectif de produire et de consommer moins afin de ne pas épuiser les ressources de la planète, tout en satisfaisant les besoins de l’humanité.

 



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