Mers et océans : un monde maritimisé – 4ème – Cours – PDF à imprimer

Cours en géographie pour la 4ème : Mers et océans : un monde maritimisé

Thème 3 : Des espaces transformés par la mondialisation

Problématique : En quoi les espaces maritimes sont-ils au cœur de la mondialisation ?

Introduction

Les mers et les océans semblent parfois être des espaces peu connus car ils ne sont pas habités par l’homme. Pourtant, ces vastes étendues d’eau salée recouvrent près de 71% de la surface planétaire et abritent la majorité des espèces vivantes sur Terre. L’océan Pacifique à lui seul recouvre 1/3 de la planète.

Si on utilise le pluriel pour qualifier “les” mers et “les” océans, on devrait plutôt parler de l’océan mondial. En effet, les surfaces d’eau salée communiquent et ne connaissent pas de frontières. Par commodité, on subdivise cet océan mondial en cinq océans (Pacifique, Atlantique, Indien, Arctique et Antarctique).

Dès le néolithique, on constate un attrait des sociétés humaines pour les littoraux. S’installer sur les côtes offre de nombreux avantages : déplacements facilités par bateaux, commerce, produits de la pêche, …

Littoral : Espace de contact entre la terre et la mer.

Aujourd’hui, l’importance des littoraux est confirmée voire renforcée par la mondialisation. On constate que la plupart des grandes métropoles se développent au bord de la mer (New York, Los Angeles, Shanghai, Singapour, …). La mondialisation des échanges est directement liée à la mer : 80% des échanges de marchandises transitent par les océans.

On peut dire que nous vivons dans un monde maritimisé.

Un monde maritimisé : Un monde où les littoraux sont particulièrement importants.

  1. Des espaces de circulation et d’échanges
  1. Un réseau mondial entre les différentes façades maritimes

On retrouve sur la cartographie de la maritimisation des échanges les grands pôles intégrés à l’économie mondiale : Amérique du Nord, Europe de l’Ouest, Asie orientale.

Ainsi, les ¾ des échanges se font entre ces grandes façades maritimes mondiales.

Façade maritime : Littoral qui concentre un nombre de ports importants.

Document : Les principales façades maritimes mondiales – Source : Educaplay

On observe sur cette carte en projection polaire que les grandes routes commerciales relient ces trois grandes façades maritimes.

Notez également que les Etats-Unis, acteur majeur de la mondialisation, dispose de deux façades maritimes, chacune étant tournée vers un autre pôle de l’économie mondiale :

  • Une façade atlantique (New York, Boston…) tournée vers l’Europe
  • Une façade pacifique (Los Angeles) tournée vers l’Asie

Exemple : La façade européenne ou « Northern Range »

La Northern Range désigne la concentration des principaux ports d’Europe de l’Ouest le long du littoral de la mer du Nord. On y trouve de grands ports de commerce comme Le Havre ou Dunkerque en France, Ostende en Belgique, Rotterdam aux Pays-Bas.

Document : La Northern Range – Source : Wikipédia

La Northern Range est la deuxième façade maritime au monde après celle des ports chinois de la Mer jaune. Le port de Rotterdam est le 4e port de commerce mondial en termes de trafic.

Les différents ports de la Range communiquent entre eux par voie fluviale, grâce à un réseau de grands canaux. Ces canaux permettent également d’acheminer des marchandises produites dans les terres, comme le charbon ou le minerai de fer.

  1. Les ports, lieux de la mondialisation

En géographie, un port est considéré comme une interface maritime, faisant le lien entre deux espaces :

  • L’avant-pays (ou « foreland ») : le reste du monde, en lien avec le port
  • L’arrière-pays (ou « hinterland ») : région du pays qui est en relation avec le port, qui lui livre des ressources

Il existe une typologie des ports situés sur les littoraux : ports de commerce, ports de pêche, ports de plaisance… Chaque type de port joue un rôle économique.

L’exemple du port de Rotterdam, une ZIP ou Zone industrialo-portuaire

Zone industrialo-portuaire ou ZIP : Un port spécialement équipé pour accueillir, stocker, livrer les marchandises. On y trouve aussi des industries et des réserves de carburant.

Le port de Rotterdam est le plus grand port européen. Son trafic est colossal : 12,3 millions d’EVP (Equivalent Vingt Pied) sont traités chaque année, soit 444 millions de tonnes de marchandises. Cela équivaut à 15 tonnes par seconde.

C’est un port fortement automatisé. Les conteneurs, boites métalliques contenant les marchandises, sont désormais déplacées automatiquement, sans besoin de dockers (ouvrier travaillant au chargement et déchargement des navires).

Document : Vue sur le stockage des conteneurs à Rotterdam – Source : Les Echos

« Huit gigantesques portiques planent au-dessus des navires. Aucun docker en vue. Les installations sont commandées à distance depuis une tour de contrôle. Face à six écrans, les opérateurs manipulent un joystick et zooment sur l’arrimage des conteneurs. APM Terminals (APMT, groupe Maersk) a inauguré, le 24 avril, son terminal à conteneurs automatisé sur un terrain conquis sur la mer, à Rotterdam, le premier port européen. Pas très loin, les portiqueurs des terminaux classiques restent perchés dans une cabine à 40 mètres du sol. Ils travaillent en tenant compte du plan de charge de chaque armateur. Sur le terminal d’APMT, les conteneurs ne sont pas transportés par des cavaliers, ces engins diesel pilotés par des dockers, mais par des véhicules électriques montés sur rails, guidés par des capteurs et équipés de batteries. Des robots programmés pour quitter le parc toutes les huit heures et se rendre à la station d’échange où leur batterie est remplacée automatiquement ! Le terminal n’émet ni CO2 ni oxyde d’azote et fonctionne à l’énergie renouvelable, celle produite notamment par les champs éoliens offshore de la mer du Nord. »

L’Usine nouvelle, 27 août 2015

Le port de Rotterdam est un hub car on peut y redistribuer les marchandises et les flux avec tous types de transport. En effet, il est situé directement sur le littoral de la mer du Nord, mais les marchandises peuvent également être transportées par d’autres modes :

  • Transport fluvial grâce aux canaux
  • Chemin de fer
  • Transport par camions (autoroute)
  • Pipelines (oléoducs) pour acheminer les hydrocarbures

On parle alors d’intermodalité.

Hub : Noyau d’un système de transport qui redistribue les flux depuis la route principale vers les routes secondaires.

Intermodalité : Utilisation d’au moins deux modes de transport successifs.

  1. Détroits et canaux

Le transport maritime offre des avantages par rapport au transport terrestre : l’océan est vaste et n’a pas de relief ! Il est donc plus direct qu’un transport par chemin de fer ou par la route.

Cependant, le trajet des navires impose le passage par certains points stratégiques que sont les détroits et les canaux.

Détroit : Passage étroit naturel entre deux terres permettant le passage des navires.

Canal : Bras de mer artificiel creusé par l’homme permettant le passage des navires.

Document : Les principaux canaux et détroits – Source : Schoolmouv

Ces passages permettent une trajectoire optimisée des navires. Par exemple, le canal de Panama a été creusé afin de permettre un passage maritime en Amérique centrale, afin d’éviter le contournement de toute l’Amérique du Sud. Le Canal de Suez, creusé en Egypte, permet à l’Europe d’échanger avec l’Asie sans contourner le continent africain ou passer par la terre.

 



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