Cahier de vacances sur les échecs à imprimer.
Fichier d’activités sur les échecs pour la 5ème et la 4ème.
Français : Lecture – Le jeu d’échecs : un combat sur 64 cases
Imagine un champ de bataille miniature : deux armées, l’une blanche et l’autre noire, s’affrontent sur un plateau de 64 cases, le fameux échiquier.
Chaque joueur dispose de 16 pièces prêtes à en découdre : des pions en première ligne, puis derrière eux, les tours, les cavaliers (ceux qui bougent en L), les fous, la dame et le roi.
Le but ? Mettre le roi adverse échec et mat. Cela signifie que le roi est attaqué et qu’il ne peut plus s’échapper.
Quand cela arrive, la partie est finie, et le vainqueur peut savourer sa victoire.
Le haut niveau : la planète échecs
Aujourd’hui, les échecs sont un sport cérébral pratiqué partout dans le monde.
Il existe un titre prestigieux, celui de Grand Maître international (GMI), réservé aux meilleurs joueurs.
Et au sommet, il y a le Championnat du monde, où s’affrontent les plus grands esprits de la planète.
Des légendes comme Bobby Fischer, Garry Kasparov ou Magnus Carlsen y ont marqué l’histoire.
Une activité complète
C’est à la fois :
un sport, car il existe des championnats du monde, des tournois scolaires et même les Jeux olympiques de l’esprit ;
un art, car chaque partie est une création unique ;
une science, car les ordinateurs et l’intelligence artificielle étudient les positions pour trouver les meilleurs coups.
Les échecs aujourd’hui
Les échecs ont beaucoup évolué.
Les adolescents ne jouent plus seulement sur un plateau classique avec de vraies pièces : ils peuvent aussi jouer en ligne, sur leur téléphone ou leur ordinateur.
Des sites permettent d’affronter des joueurs du monde entier, à tout moment de la journée.
Les parties sont souvent rapides et chronométrées, et il est possible de discuter avec son adversaire dans un chat en direct.
Certains préfèrent affronter une intelligence artificielle, qui s’adapte à leur niveau et propose des exercices pour progresser.
Il existe aussi des tournois virtuels suivis en direct, où des champions commentent leurs propres parties.
C’est un moyen ludique d’apprendre en s’amusant.
Les échecs modernes : les variantes
La partie la plus courte connue avec un mat est le « mat du fou », en seulement deux coups.
Mais les échecs modernes ne se limitent pas au jeu classique. De nombreuses variantes sont apparues :
Chess960, inventé par le célèbre joueur Bobby Fischer : la position des pièces de départ change à chaque partie pour éviter les ouvertures trop répétitives ;
Bullet Chess, où chaque joueur n’a qu’une minute pour toute la partie, rendant le jeu nerveux et spectaculaire ;
Puzzle Rush, où il faut résoudre le plus grand nombre de problèmes tactiques en un temps limité.
Ces nouvelles formes de jeu attirent beaucoup d’adolescents : elles mélangent compétition, rapidité et technologie.
Le savais-tu ?
Le plus jeune grand maître de l’histoire est Abhimanyu Mishra, devenu GMI en 2021 à seulement 12 ans et 4 mois.
Histoire – Les origines du jeu d’échecs
Son histoire commence en Inde, il y a environ 1 500 ans, avec un jeu appelé chaturanga.
Ce jeu représentait une bataille avec quatre types de troupes :
les pions étaient les fantassins,
les cavaliers formaient la cavalerie,
les fous représentaient les éléphants,
et les tours, les chars de guerre.
En voyageant vers la Perse (l’Iran actuel), le chaturanga est devenu le shatranj.
Dans ce jeu, le roi s’appelait « shah », qui signifie « roi » en persan.
Lorsqu’un joueur menaçait le roi adverse, il annonçait « Shah ! », l’équivalent de notre « Échec ! ».
Si le roi ne pouvait plus bouger, on disait « Shah Mat », ce qui veut dire « le roi est impuissant » ou « le roi est pris au piège ».
C’est de cette expression que vient notre fameux « échec et mat ».
Au VIIᵉ siècle, après la conquête de la Perse, les Arabes ont adopté le shatranj et l’ont fait connaître dans tout le monde musulman.
Bagdad, grande capitale culturelle, est alors devenue un centre majeur du développement du jeu.
Les premières règles écrites et stratégies ont été élaborées à cette époque.
À partir du Xe siècle, les échecs se sont répandus en Europe grâce aux échanges commerciaux, à la Reconquista en Espagne et aux croisades.
Les mots ont évolué : shah est devenu échec, et shah mat s’est transformé en échec et mat.
L’Europe a aussi modifié les règles et donné aux pièces leur forme actuelle.
