Evolution politique de la France, 1815-1914 – 4ème – Cours – XIXème siècle – Histoire – PDF à imprimer

Evolution politique de la France, 1815-1914 – XIXème siècle – Histoire

  • Comment passe-t-on de l’instabilité des régimes politiques à l’installation durable de la République ?
  • Quelle est l’œuvre de la Révolution 1848 ?
  • Quels sont les régimes politiques qui se succèdent de 1815 à 1871 ?
  • Comment la République parvient-elle à s’installer durablement ?

Je me repère dans l’espace et dans le temps

De nombreux régimes politiques se succèdent en France entre 1815 et 1914. Après la chute de Napoléon en 1815, c’est le retour de la monarchie constitutionnelle jusqu’à la révolution de 1848 : la Restauration. Puis vient la IIe République, remplacée par le Second Empire de Napoléon III en 1852. Vaincu en 1870, Napoléon III laisse place à la création de la IIIe République, qui s’installe difficilement mais sera la source de nombreuses réformes sociales pour les Français.

DateÉvènement
1815

 

Début du règne de Louis XVIII

 

1824

 

Début du règne de Charles X
27 – 29 juillet 1830

 

Trois Glorieuses : renversement de Charles X

 

1830

 

Début du règne de Louis Philippe
22 – 25 février 1848

 

Révolution de Février : abdication de Louis-Philippe

 

28 février 1848

 

Proclamation de la IIe République, Louis Napoléon Bonaparte président

 

1848

 

Abolition de l’esclavage

 

1848

 

Suffrage universel masculin

 

1852

 

Début du second Empire de Napoléon III

 

1864Droit de grève

 

2 septembre 1870

 

Défaite de Sedan, Napoléon III fait prisonnier

 

4 septembre 1870

 

Proclamation de la IIIe République

 

1871

 

Commune de Paris

 

1882

 

Ecole primaire gratuite, laïque et obligatoire
1891

 

Scandale de Panama

 

1894 – 1906

 

Affaire Dreyfus

 

1905

 

Loi de séparation de l’Eglise et de l’Etat

 

Définitions :

Une monarchie constitutionnelle : est une forme de gouvernement d’un Etat dans lequel le pouvoir est détenu par un roi et son autorité limitée par une Constitution (ou une charte).

Une charte : en 1814, ce mot désigne la Constitution, avec l’idée qu’elle est accordée par Louis XVIII à ses sujets comme une faveur.

Le suffrage censitaire : seuls les hommes qui paient un certain montant d’impôts ont le droit de voter.

Un plébiscite : est le vote direct du peuple par lequel il investit une personne du pouvoir de diriger l’Etat.

Un régime autoritaire : un régime qui n’est pas démocratique.

  1. Des régimes instables (1815-1871)
  2. La monarchie face aux révolutions (1815-1848)

En 1815, Napoléon Ier  est battu et le pouvoir est renversé, le retour à la monarchie est imposé en France :

ü  Louis XVIII revient sur le trône et reste au pouvoir de 1815 à 1824. Il fonde une monarchie constitutionnelle avec une Assemblée élue au suffrage censitaire. Il offre aux Français une charte qui leur accorde l’égalité devant la loi et des libertés telles que la liberté de la presse.

ü  Charles X succède à Louis XVIII et commence son règne en 1824, veut établir un pouvoir plus absolu, mais il est fortement controversé. Il est renversé en 1830 après la révolution des Trois Glorieuses (27, 28 et 29 juillet 1830).

ü  Louis Philippe, duc d’Orléans, est nommé par les députés de l’Assemblée « Roi des Français » en 1830. Il rend au peuple certaines de ses libertés. Mais la misère ouvrière grandit et les réformes se font trop attendre : la révolution de février 1848 éclate.

 

 

  1. La deuxième République vite renversée (1848-1852)

Au début de l’année 1848, le chômage augmente, les prix alimentaires sont trop élevés et le mécontentement grandit. Les Républicains mènent alors la Révolution de février 1848 (du 22 au 25 février), et le roi Louis-Philippe abdique.  La République est proclamée le 28 février 1848.

La IIe République engage des réformes sociales et démocratiques :

ü  Abolition de l’esclavage dans les colonies.

ü  Etablissement du suffrage universel masculin

ü  Adoption du drapeau tricolore et de la devise « Liberté, Egalité, Fraternité »

ü  Journée de travail fixée à 10 heures

ü  Rétablissement de la liberté de la presse

En juin 1848, le gouvernement ferme pour des raisons budgétaires les « ateliers nationaux ». Les ouvriers miséreux et sans travail, qui avaient été le cœur de la révolution de février, se sentent trahis et se révoltent contre les promesses non tenues du gouvernement. Au lieu d’être écoutés, ils sont violemment réprimés : la révolte est écrasée par l’armée. Des milliers de personnes sont tuées, emprisonnées, exilées.

Louis-Napoléon Bonaparte profite de la situation d’égarée pour s’emparer du pouvoir, le 2 décembre 1851, il dissout  l’Assemblée nationale par un coup d’Etat. Un an après, il prend le titre d’empereur après un plébiscite et devient Napoléon III.

  1. Du second Empire à la Troisième République (1852-1871)

Le Second Empire sous Napoléon III estun régime autoritaire. Pendant ses vingt ans (1852-1870) de règne,Napoléon III concentre entre ses mains presque tous les pouvoirs et réprime ses opposants républicains. Victor Hugo est une figure de l’opposition à Napoléon III, il est condamné à l’exil durant toute cette période. En 1870, Napoléon III est fait prisonnier lors de la guerre contre la Prusse pendant cette défaite à Sedan. Aussitôt les républicains en profitent pour déclarer la IIIe République. (4 septembre 1870).

En 1871, les royalistes, favorables à la paix avec l’Allemagne, gagnent les élections à l’Assemblée constituante. Les parisiens se révoltent contre le nouveau gouvernement et proclament la Commune de Paris. Mais elle est écrasée dans le sang.

  1. La République s’enracine (1871- 1914)
  2. La République s’installe

Thiers est le premier dirigeant de la troisième République, il signe la paix avec les Allemands en 1871 : la France paye une lourde indemnité et perd l’Alsace et le Nord de la Lorraine.

L’Assemblée nationale élue en 1871 est majoritairement dominée par les royalistes, mais ces derniers ne parviennent pas à s’entendre sur le choix du roi. En 1875, une partie d’entre eux se joint alors aux républicains pour voter des lois constitutionnelles qui organisent la République.

  1. La République s’affirme

Après 1875, les idées républicaines, répandues par Léon Gambetta et Jules Ferry, gagnent peu à peu le pays. Les républicains emportent les élections à la chambre des députés puis au Sénat. En 1879, le républicain Jules Grévy est élu président de la République. Le 14 juillet est déclaré fête nationale, la Marseillaise est l’hymne de la France, le buste de Marianne est le symbole national de la liberté.

 

Les Républicains au pouvoir consolident la République. En 1881 et 1882, Jules Ferry, ministre de l’instruction publique, fait voter les lois scolaires qui rendent l’instruction obligatoire de 6 à 13 ans, et l’école publique gratuite et laïque. D’autres lois reconnaissent les libertés de réunion et de presse (1881) ainsi que le droit de se syndiquer (1884).

 

  1. La République face aux crises

Le peuple est majoritairement républicain, mais des sujets le divisent et la République traverse plusieurs crises :

1887 à 1889 : les opposants au régime se rassemblent derrière le général Boulanger qui menace de faire un coup d’Etat mais y renonce.

1894 à 1906 : affaire Dreyfus (sur la condamnation à tort du capitaine juif Albert Dreyfus pour espionnage au profit de l’Allemagne) oppose les antidreyfusards aux dreyfusards, soucieux de défendre les valeurs de la République.

Les conflits sociaux sont nombreux, en particuliers ceux des ouvriers pour faire valoir leurs droits.

L’écrivain Emile Zola dénonce l’injustice dans son fameux article « J’accuse » paru dans le journal l’Aurore. Les hommes politiques tels que Jules Ferry et Jean Jaurès défendent Dreyfus. Cette affaire ébranle fortement la République dès l’année 1894, jusqu’à la réhabilitation de Dreyfus en 1906.

Le scandale de Panama en 1891 compromet des députés républicains en les accusant de corruption. Ce scandale favorise la montée de la droite nationaliste qui s’oppose au régime parlementaire.

 

A partir de 1902, les radicaux, qui ont défendu Dreyfus, gagnent les élections. Menés par Clémenceau, ils sont anticléricaux. En 1905, avec le soutien des socialistes, ils votent la loi de séparation des Eglises et de l’Etat.

 



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