Les espaces productifs – 3ème – Cours – PDF à imprimer

Cours en géographie pour la 3ème : Les espaces productifs

Thème I : Dynamiques territoriales de la France contemporaine

Problématique :  comment les espaces productifs français s’insèrent-ils dans la mondialisation ?

Repères spatiaux :

Les espaces productifs sont des espaces aménagés pour développer des activités économiques et produire de la richesse. Ils sont mis en valeur par des acteurs divers, publics et privés. En lien, avec la mondialisation, ces espaces connaissent des dynamiques variées.
Traditionnellement, en France, il y a une division des activités économiques en 3 secteurs :
– secteur agricole (ou primaire) : secteur économique qui exploite les ressources naturelles. Il regroupe les activités liées à l’agriculture, la pêche et la forêt.
– secteur industriel (ou secondaire) : secteur économique regroupant les activités industrielles (qui transforment les matières premières), la construction des bâtiments et les travaux publics (BTP).
– secteur des services (ou tertiaire) : secteur économique regroupant les activités de services, c’est-à-dire qui ne produisent pas de biens matériels (commerce, santé, loisirs, éducation …) et de recherche.
Toutefois, aujourd’hui, la frontière entre ces différents secteurs a tendance à s’effacer, ils sont dépendants les uns des autres
Nous distinguons en géographie 3 types d’espaces productifs : les espaces agricoles, les espaces industriels et les espaces de services (ou tertiaires).
Mondialisation : ensemble des relations (économiques, culturelles …) mettant en contact les différents espaces de la planète.

I- Les espaces agricoles
1- Modernisations, pollutions et nouvelles pratiques

L’agriculture française s’est modernisée depuis les années 1960, sous l’effet de la Politique Agricole Commune (PAC).
Politique Agricole Commune (PAC) : politique mise en place par Union européenne dans les années 1960 pour augmenter la production agricole. Elle vise aujourd’hui à soutenir les agriculteurs et à préserver l’environnement.
Grâce à la mécanisation et à l’utilisation des produits chimiques et de semences sélectionnées, les rendements ont été améliorés et les paysages agricoles évoluent.
Cette modernisation a eu également des conséquences négatives : pollution des eaux et des sols, problèmes sanitaires. On peut évoquer le développement des algues vertes en Bretagne, sources de pollution, conséquences directes de l’élevage porcin et du lisier.
Lisier : déjections animales mélangées à de l’eau provenant essentiellement des élevages porcins.
Document : le lisier, une question environnementale

En réaction, de nouvelles pratiques agricoles moins néfastes pour l’environnement se développent. C’est le cas de l’agriculture biologique ou de nombreuses productions (vins, fromages…) protégées par des labels de qualité, qui s’appuient sur des terroirs.
2- Des espaces de plus en plus spécialisés

Document : les espaces productifs agricoles

Source : Le livre scolaire
Ce sont les régions de l’ouest français (la Bretagne) qui accueillent le plus d’agriculteurs. Les espaces agricoles français sont fortement spécialisés et la polyculture ne cesse de reculer. L’intégration aux marchés mondiaux et européens impose une grande productivité qui dépend en partie de l’adaptation des espaces aux besoins de la production.
Ainsi, la grande céréaliculture se retrouve dans le bassin parisien, en Champagne, Picardie et dans le bassin aquitain, les cultures spécialisées (vignes, fleurs, fruits et légumes) autour de la Méditerranée et des grands fleuves mais aussi en Champagne, les cultures tropicales dans les territoires ultramarins situés dans le monde tropical (Guadeloupe, Réunion…), l’élevage intensif des porcs et volailles en Bretagne et enfin l’élevage extensif dans les régions de montagne et en Normandie.

3- L’insertion dans la mondialisation

La France, première puissance agricole de l’Union européenne et 6e exportateur mondial de produits agroalimentaires, compte en 2016 environ 437 000 exploitations agricoles (2,6% des actifs) mais leur nombre ne cesse de diminuer alors que la surface moyenne des exploitations augmente (63 ha en 2016). Sous l’effet de la Politique Agricole Commune mise en place dans les années 1960 au sein de la communauté européenne, la mécanisation, l’utilisation d’engrais et de pesticides, la recherche agronomique et encore l’irrigation ont permis la hausse des rendements agricoles (production à l’hectare ou par agriculteur). Mais l’agriculture productiviste (commerciale et intensive) pratiquée dans les régions les mieux intégrées aux marchés mondiaux (Grand Ouest, Bassin Parisien, Grands vignobles) a eu des effets négatifs sur l’environnement (pollutions, risques sanitaires…).
Agriculture productiviste : elle se caractérise par la recherche constante de rendements toujours plus grands.
Document : la Beauce céréalière

Source : Terres du Val de Loire
Les conséquences sont inscrites dans le sous-sol : la nappe phréatique de la Beauce utilisée pour la production de l’eau potable et l’irrigation regorge de nitrates de pesticides et autres polluants.

II- Les espaces industriels
1- Face à la concurrence, le redéploiement de l’industrie

Sous l’effet de la mondialisation, la localisation des activités industrielles change. Les industries traditionnelles du Nord et de l’Est, fondées sur l’exploitation des matières premières (charbon, fer) sont en crise.

Document : les anciennes régions industrielles

Source : https://croquis.geo.sdlv.pagesperso-orange.fr

Certains territoires se reconvertissent avec l’aide de l’Etat et des collectivités (régions, départements). Ainsi la Moselle qui a vu l’automobile, la plasturgie ou encore la chimie remplacer les industries minières et Loos en Gohelle qui s’est transformée en laboratoire du développement durable.

Document : une industrie recomposée et intégrée à la mondialisation

2- Orientations vers la haute technologie

Les régions du Sud et de l’Ouest connaissent un nouvel essor grâce à des politiques d’aménagement nationales (déconcentration industrielle, création des zones industrialo-portuaires et des pôles de compétitivité).
Déconcentration industrielle : transfert d’activités industrielles de la région parisienne vers les autres régions.
Pôles de compétitivité ; regroupement d’entreprises, de centres de recherche et d’universités, encouragés par l’État.
Technopôle (un) : parc d’activités de haute technologie associé à des centres de recherche et d’enseignement supérieur.
C’est en effet à partir des années 60 que l’industrie française a tendance à glisser vers le littoral et vers l’ouest, remettant en cause la partition traditionnelle entre une France de l’est industrielle et une France de l’ouest rurale.
Document : la délocalisation des industries vers l’ouest et les littoraux (années 1960)
Source : croquis.geo.sdlv

Les littoraux ont profité de l’explosion des échanges par la mer et l’ouest de la présence d’une main d’œuvre nombreuse d’origine rurale et d’une politique de décentralisation menée par l’état afin de désengorger la région parisienne.
Aujourd’hui les régions du Sud bénéficient de l’essor des industries de hautes technologies. Et ce sont les métropoles qui bénéficient le plus du redéploiement de l’industrie, grâce aux technopôles (Inovallée à Grenoble, Sophia-Antipolis à Nice). Des activités de haute technologie y sont pratiquées.
Document : le technopôle de Sophia-Antipolis (Nice)

Document : les nouveaux espaces attractifs pour l’industrie;

 



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