Hyperactivité de l’enfant et apprentissages : quelles aides ?

Comment aider son enfant hyperactif dans ses apprentissages ?

Depuis qu’il est bébé, votre enfant souffre d’un trouble de l’attention. Les impacts sur la vie de tous les jours vous pèsent, mais vous vous inquiétez surtout pour son avenir. Vous aimeriez l’aider à vivre le plus normalement possible, au-delà d’un traitement médical. Mais comment le soutenir dans ses apprentissages ? Dans cet article, découvrez comment gérer au mieux l’hyperactivité d’un enfant au quotidien.

Qu’est-ce qu’un enfant hyperactif ?

Être hyperactif, c’est souffrir d’un syndrome TDA/H ou trouble déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité. En France, 0.3 % des enfants sont concernés et ce sont souvent des garçons.

Quels sont les symptômes du TDA/H ?

Dans la vie quotidienne, le comportement d’un enfant hyperactif présente les caractéristiques listées ci-dessous.

L’agitation

Il semble être dans un tourbillon permanent, toujours dans l’action, en perpétuel mouvement. Ainsi :

  • Le jeune est comme « monté sur ressorts ».
  • Il agit de façon désordonnée.
  • Il ne tient pas en place et se tortille sur sa chaise.
  • Il éprouve des difficultés à rester assis.

L’inattention

Le manque de concentration chez l’enfant hyperactif sur une tâche est un symptôme récurrent. Vu de l’extérieur, on pourrait croire qu’il n’est pas du tout concentré mais c’est en fait tout l’inverse qui se produit : il est simplement focalisé sur autre chose que la tâche qu’on lui soumet. De fait :

    • Il enchaîne rapidement les exercices.
  • Il termine rarement une tâche entamée
  • Les activités demandant de l’attention le découragent.
  • Il ne respecte pas les consignes.
  • Il se laisse distraire facilement.
  • Il égare fréquemment ses affaires.

L’impulsivité

Il interrompt souvent ses activités. L’entourage d’un jeune hyperactif se trouve confronté aux situations suivantes  :

  • L’enfant agit avant de réfléchir et n’anticipe pas les répercussions de ses actes.
  • Il coupe la parole et répond trop rapidement aux questions, sans connaître la fin de la phrase.
  • Lors de jeux de société, il ne sait pas attendre son tour, etc.

Quelles sont les conséquences de l’hyperactivité chez l’enfant ?

Au quotidien, il n’est pas toujours facile d’accompagner une personne hyperactive. Les réactions de l’entourage peuvent être difficiles à vivre pour l’enfant qui se sent isolé du reste du groupe. Ses résultats scolaires peuvent en pâtir. Lorsqu’il participe à des activités de groupe, il préfère mener le jeu. Dans certaines circonstances et lorsqu’il ne se sent pas écouté, il peut même devenir brusque.

Des problèmes à l’école

Les difficultés d’attention freinent ses apprentissages scolaires. Ses résultats en pâtissent. Il est démotivé. Les autres enfants le mettent à l’écart de certains jeux. Dans ce contexte, il réagit parfois violemment. Cela se traduit par des manifestations diverses  :

  • Il conteste régulièrement les consignes.
  • Il présente des troubles « dys »  : dyslexie, dysorthographie, dysgraphie, etc. 
  • Il est agressif avec ses camarades.

Des perturbations à la maison

  • Il souffre de troubles du sommeil.
  • Il semble anxieux.
  • Il est atteint d’énurésie.
  • Il a des tics.

Comment gérer l’hyperactivité d’un enfant au quotidien ?

En développant ses capacités d’attention dès son plus jeune âge

À l’aide de matériel de manipulation adapté, travaillez la concentration de votre enfant dès la maternelle. Laissez-le jouer librement avec des jeux d’éveil. De temps en temps, associez-vous à lui pour étayer ses apprentissages.

👉 À partir de 2 ans : découvrez les activités autour des emboîtements cylindriques – vie sensorielle, de Montessori (atelier 1).

Apprenez-lui des comptines et jeux de doigts pour structurer son langage et sa pensée. La coordination des paroles et des gestes renforce ses habiletés psychomotrices.

👉 Activités pour nommer les doigts, jeux de doigts pour maternelle petite section, moyenne section et grande section (PS, MS, GS).

En lui offrant un cadre apaisant

Afin de ne pas amplifier son inattention, réduisez les sources de distraction. Évitez les jeux vidéos, les films violents, etc. Limitez le temps passé devant les écrans.

En étant bienveillant

Être sans arrêt sur le pont est épuisant. Pour vous protéger et offrir un cadre sécurisant à votre enfant, adoptez ces attitudes issues de la parentalité positive :

  • Oubliez les punitions, car cela est néfaste pour le développement de l’enfant et est destructeur du lien de confiance parent/enfant.
  • Privilégiez la patience pour le préserver d’un énervement inutile.
  • Enthousiasmez vous quant à ses réussites, même si elles semblent minimes.
  • Rappelez calmement les règles de la vie familiale, explicitez quels besoins s’en retrouvent comblés.
  • Et, de temps en temps, lâchez du lest.

En lui donnant des consignes claires

Décomposez vos demandes en objectifs unitaires. Expliquez vos attentes étape par étape. Insérez des pauses entre chaque action. Laissez-lui le temps nécessaire pour réaliser chaque action. Et prévoyez une marge de manœuvre.

En organisant ses journées selon ses capacités d’adaptation

Fixez des règles pour donner des repères : une bonne pratique éducative. Veillez à laisser une certaine latitude pour que votre enfant y trouve son compte et que les besoins de tous se retrouvent comblés. Accompagnez le à rejoindre sa chambre une heure avant l’heure du coucher. Cela lui offre une transition douce entre les deux moments différents que sont le repas et la mise au lit.

En l’incitant à pratiquer un sport

Les activités sportives en extérieur sont à privilégier. Elles contribuent fortement au développement des jeunes. Retrouvez les préconisations de pratique sportive sur le site Ameli : en fonction de l’âge de votre enfant, identifiez l’activité physique adaptée.

Quelles actions pour aider votre enfant hyperactif dans ses apprentissages ?

Scinder le temps des devoirs en plusieurs plages

Aidez votre enfant à décomposer le travail à réaliser en plusieurs petites activités. Voici une proposition de démarche à suivre pour un élève de primaire :

  • Effectuer une première lecture de la leçon ou de la consigne. S’il présente des difficultés de déchiffrage, l’adulte lit chaque paragraphe en s’assurant de sa bonne compréhension.
  • Recherche des informations par l’enfant, en silence. L’adulte le questionne et oriente sa réflexion. Objectif : dégager les idées fortes, la logique séquentielle, etc.
  • Résumer le travail réalisé pour ancrer les savoirs. Schématiser la leçon à l’aide de dessins, bulles, flèches, etc.
  • Mémoriser la notion, en rappelant les éléments principaux et en s’appuyant sur la représentation écrite.

Mettre en place un projet personnalisé

Pour une prise en charge complète de votre enfant, sollicitez l’équipe éducative de son établissement scolaire. Il existe 3 possibilités d’accompagnement :

  • le projet personnalisé de réussite éducative (PPRE) ;
  • le plan d’accompagnement personnalisé (PAP) ;
  • le projet de personnalisation (PPS).

Échangez avec les enseignants pour identifier le dispositif approprié au cas de votre fils ou de votre fille.

Respecter les rendez-vous avec les spécialistes

Seuls les professionnels de santé sont habilités à poser un diagnostic. Votre médecin traitant a donc identifié le TDA/H de votre enfant. Celui-ci est maintenant suivi par un neurologue, un psychologue, un ergothérapeute ou un autre intervenant spécialisé. La régularité des bilans permet d’ajuster les divers accompagnements. Toutes ces visites programmées compliquent probablement votre emploi du temps, mais elles demeurent indispensables pour un suivi adapté.

 

Les durées d’apprentissage augmentent avec un TDA/H. Segmenter les demandes, répéter posément les consignes : autant d’attitudes positives pour accompagner l’hyperactivité d’un enfant. Laissez au vôtre des bulles de liberté, dans un environnement calme et structuré. Et prenez du temps pour vous, les bénéfices seront partagés !

 



Hyperactivité de l’enfant et apprentissages : quelles aides ? pdf

Hyperactivité de l’enfant et apprentissages : quelles aides ? docx