Débuter en maternelle : nos conseils et astuces

Conseils pour les enseignants en maternelle pour la première fois

Lorsqu’on débute en maternelle, il est parfois difficile de savoir comment mettre en place des apprentissages destinés aux élèves de trois à cinq ans. L’école maternelle est celle du langage et de l’épanouissement. L’envie d’apprendre commence ici et maintenant, entourée de bienveillance et d’expériences cognitives. La volonté d’aller à l’école et de s’instruire se joue dès ce premier contact scolaire, avec la maternelle. Il convient donc d’amener le jeune enfant à s’épanouir, à expérimenter, à parler, à agir afin de poser les premières pierres de l’édifice de sa scolarité. Ce sont aussi les bases cognitives, éducatives et pédagogiques qui vont fonder son parcours d’élève. Cet article vous apportera des conseils et des astuces pour débuter en maternelle plus sereinement.

Des connaissances de base pour débuter en maternelle

Enseigner en école maternelle requiert des compétences professionnelles liées au développement et aux situations d’apprentissages spécifiques aux jeunes enfants. Le préambule aux programmes de 2015 L’école maternelle : un cycle unique, fondamental pour la réussite de tous, offre un éclairage sur les besoins des élèves, sur leur accompagnement dans ce nouvel espace de vie, de socialisation et de connaissances qu’est l’école maternelle. Il est essentiel d’en avoir conscience avant de proposer des activités dans les différents domaines d’apprentissages que sont :

  • mobiliser le langage dans toutes ses dimensions ;
  • agir, s’exprimer, comprendre à travers l’activité physique ;
  • agir, s’exprimer, comprendre à travers les activités artistiques ;
  • construire les premiers outils pour structurer sa pensée ;
  • explorer le monde.

Le contenu détaillé de ces cinq domaines se trouve dans le bulletin officiel du 26 mars 2015. Lorsque vous proposez à l’élève des activités cognitives de ces cinq domaines, il est nécessaire de garder à l’esprit avant tout le bien-être de l’enfant.

Le jeune enfant : qui est-il ?

Les besoins du jeune élève prévalent à un apprentissage correct. En effet, afin d’être dans de bonnes conditions pour accéder aux connaissances, il doit être disponible physiologiquement et intellectuellement. Retrouvez en fin d’article une référence très instructive de Madame Viviane Bouysse, Inspectrice générale de l’Éducation nationale qui offre un focus éclairé sur ce sujet.

Tous les apprentissages qui sont mis en place avec un jeune enfant sont fortement liés à l’aspect émotionnel à l’instant T : 

  • A-t-il bien dormi ?
  • À la maison a-t-il été grondé ? 
  • Un camarade l’a-t-il ennuyé ?

Veillez à évacuer un maximum d’éléments perturbateurs émotionnels afin que l’élève puisse concentrer toute son attention sur les activités proposées. Vous devez donc rester à son écoute, lui parler, demander aux parents s’ils ont remarqué un changement de comportement de leur enfant, ou si un événement particulier s’est produit. Une attention particulière au niveau de la gestuelle, du regard de l’élève, de son attitude est également essentielle. Est-il plus renfermé que d’habitude ? A-t-il perdu son sourire ? Est-il plus nerveux que d’ordinaire ? Les parents sont une source d’informations à ne pas négliger. Ouvrir le dialogue est un enjeu essentiel afin d’accompagner au mieux le jeune élève, car tous ces éléments émotionnels et psychologiques interviennent dans la qualité de réception des apprentissages. L’attention portée à l’état émotionnel de l’élève est donc primordiale. Dans la même optique, l’évaluation se fait en toute bienveillance. Le professeur des écoles ne relève que les réussites à l’instant T, sous forme d’images légendées ou de photos individuelles du travail effectué. Cela afin de mettre l’élève en situation d’apprenant actif et ayant un regard positif sur lui-même. Il gagne ainsi en confiance en lui. Les difficultés que le jeune élève peut rencontrer apparaissent bien évidemment, mais dans un écrit professionnel.

Le langage oral, une priorité à l’école maternelle

L’enseignant, qui intervient dans tous les moments d’échanges avec les jeunes enfants, doit veiller à s’exprimer clairement, avec une bonne articulation et un débit plus lent que d’ordinaire. Le discours devient ainsi plus clair car l’élève intègre mieux le lexique et la prononciation. Il comprend donc davantage le message transmis. N’hésitez pas à réitérer une consigne, en la reformulant différemment si besoin, afin de vous rendre le plus compréhensible possible. En effet, plus votre langage est audible et accessible, plus l’élève est attentif et impliqué. Sa progression n’en sera que plus forte.

Les jeux d’imitation

Veillez à proposer aux enfants la pratique d’activités d’éveil langagier liées aux jeux d’imitation. Jouer à la poupée par exemple, engendre un élargissement du vocabulaire et une amélioration de la syntaxe, à la condition évidemment que vous accompagniez ce moment langagier. La détermination au préalable du lexique détaillé permet un apprentissage plus efficace. Multiplier ces moments, dans différentes situations, à l’espace cuisine, au coin voitures, vous permet ainsi de poser les bases d’un langage d’action, de vie. Plus vous vous ancrez dans l’expérience réelle, l’agir, le faire, plus l’élève de maternelle assimile les connaissances cognitives. L’aménagement de la classe est étudié de façon à proposer ces lieux de jeu. Il est possible de les installer en enfilade, ou à différents endroits de la classe. Le choix de disposition dépend aussi de la façon dont vous voulez cibler les lieux d’apprentissages liés aux cinq domaines. Par exemple, les notions mathématiques se travaillent à une table dédiée, avec les jeux qui y sont attitrés dans un meuble à côté. De la même manière, le support de travail pour le langage oral et écrit est visuellement identifiable.

Le langage et les moments de vie

Tous les moments de classe peuvent être des occasions de langage : enlever, mettre son manteau, son tablier, se laver les mains, énoncer les règles de vie de la classe, résoudre une dispute en répétant ces dites règles. Profitez de tous ces instants pour échanger et enrichir le vocabulaire, reformuler une phrase incorrectement énoncée. Ces moments appartiennent intégralement au fondement cognitif futur. Ils sont d’autant plus essentiels qu’ils font partie de l’éducation du jeune élève et vont établir encore une fois les fondements d’une scolarité apaisée et fluide.

Le langage oral vers le langage écrit

Écouter une histoire, la restituer, raconter un événement vécu comme une sortie pédagogique ou une séance de sport en dictée à l’adulte permet aussi à l’enfant d’acquérir un langage oral ouvrant sur l’écrit. Apprendre à raconter en utilisant une syntaxe liée au langage écrit lui permet d’accéder à une meilleure rédaction plus tard. Tout au long de la maternelle, le jeune élève améliore et ancre le langage oral qui prédéterminera son accès aux apprentissages cognitifs. En tant qu’enseignant vous êtes un modèle. Les repères langagiers donnés doivent être parfaits et accessibles.

Le cahier journal : un repère pour l’enseignant débutant

Il est bien entendu nécessaire de réfléchir aux contenus didactiques de son cahier journal.

Penser que le jeune élève a une durée d’attention sur une tâche relativement courte est tout aussi important :

  • 10 minutes environ pour les enfants de petite section ;
  • 30 minutes environ en fin de grande section.

Vous devez veiller à proposer plusieurs activités adaptées au temps de concentration de l’enfant, en restant toujours modeste dans les attendus. Il ne faut jamais oublier que les élèves de maternelle sont de très jeunes enfants qui débutent dans la vie. Les activités sont présentées sous forme d’ateliers, liés aux cinq domaines. Vous pouvez alterner moments d’ateliers, instants de regroupement et séances sportives. Vous veillerez au niveau d’attention de chacun, afin d’adapter au plus vite et au mieux la durée ou le contenu. Restez le plus conscient possible des besoins émotionnels et physiologiques du jeune enfant. Demeurez à l’écoute. Soyez attentif à chacun. Proposez des activités pédagogiques adaptées en termes de contenus et de durée. 

 

Quelles sont les missions de l’école maternelle ?

 



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