Comment motiver un élève à travailler ? 3 conseils

3 conseils pour motiver un élève à travailler

La scolarité d’un enfant n’est pas un long fleuve tranquille. De nombreux facteurs peuvent mettre à mal l’envie de travailler des élèves. Certaines baisses d’intérêt pour les activités scolaires sont ponctuelles et ne donnent pas lieu à s’alarmer. En revanche, lorsque la situation perdure et que les résultats et le comportement des élèves s’en ressentent, il est nécessaire d’intervenir. Découvrez dans cet article nos 3 conseils pour savoir comment motiver un élève à travailler.

Identifier l’origine du manque de motivation d’un élève

Il peut arriver que certains de vos élèves subissent une baisse de motivation dans leur parcours scolaire. Ils s’intéressent de moins en moins aux tâches que vous proposez en classe. Une telle situation mérite toute votre attention. En effet, une absence d’intérêt qui s’éternise risque d’entraîner des conséquences lourdes sur la suite d’une scolarité. Un enfant qui n’est pas motivé et qui refuse de travailler peut devenir un élève perturbateur pour la classe. Il peut également se retrouver en grande détresse émotionnelle ou accumuler des lacunes qui seront difficiles à surmonter dans les classes supérieures.

Afin de vous donner toutes les chances de régler ce problème, essayez d’en déterminer l’origine. Plusieurs facteurs peuvent expliquer le relâchement d’un enfant à l’école.

Les difficultés scolaires

Pour être motivés par une tâche scolaire, les élèves ont besoin de sentir qu’ils sont capables de l’effectuer. Si une activité lui paraît insurmontable, un enfant aura beaucoup de difficultés à s’y lancer et à persévérer. Veillez donc à toujours proposer du travail adapté aux capacités de vos élèves, en respectant la zone proximale de développement définie par Piaget. Les tâches doivent être réalisables par l’enfant, en s’appuyant sur ses acquis et avec un étayage (aide de l’enseignant, d’un pair, d’une ressource de la classe…). La zone proximale de développement est différente chez chacun de vos élèves. Il est donc nécessaire que vous sachiez identifier leurs besoins et que vous pratiquiez au maximum un enseignement différencié.

L’ennui 

La différenciation ne profite pas qu’aux élèves en difficulté. Il s’agit d’adapter au mieux son enseignement à chaque profil pour qu’il ait les meilleures chances de développer tout son potentiel. Vos élèves les plus avancés peuvent être démotivés par des propositions pédagogiques inférieures à leur niveau. Un travail trop simple et effectué en quelques minutes met ces enfants en situation d’attente, et ce parfois plusieurs fois dans la journée. Le manque de défi et de stimulation intellectuelle est aussi des éléments qui expliquent le laisser-aller en classe. Par ailleurs, si vous êtes attentif à ce que chacun de vos élèves soit toujours occupé à une tâche motivante, vous remarquerez qu’il sera bien plus évident de réduire le bruit en gestion de classe.

Les relations sociales

La scolarité de vos élèves peut être perturbée par une situation familiale difficile ou encore des relations conflictuelles avec leurs camarades. Un début de décrochage scolaire doit être pris au sérieux, car il peut traduire un mal-être important chez un élève. Par exemple, un enfant victime de harcèlement scolaire manifeste souvent, entre autres, une perte d’intérêt pour les activités de la classe. Votre premier réflexe face à un élève démotivé doit donc être le dialogue. Essayez de comprendre avec bienveillance ce qui le pousse à se désintéresser de ses apprentissages.

Ces explications ne constituent pas une liste exhaustive de ce qui entraîne un manque de motivation chez les élèves. D’autres événements peuvent expliquer sa passivité en classe. Pour être sûr de mettre le doigt sur ce qui altère sa motivation, pensez à échanger avec sa famille et avec des collègues de l’école qu’ils l’auraient eu en classe. Plus vous en saurez sur lui, plus vous aurez de clés pour comprendre comment motiver un élève à travailler.

Varier les supports pour trouver comment motiver un élève à travailler 

Les enfants, comme les adultes, n’ont pas tous les mêmes stratégies naturelles pour mémoriser des informations. Chaque individu à son profil d’apprentissage. Par exemple, certains retiennent grâce à des indices visuels, d’autres s’appuient plutôt sur le langage.

Évidemment, il serait bien trop difficile d’adapter toutes les activités de la journée à chacun de vos élèves. Le meilleur moyen de vous adapter au mieux est donc de proposer des ressources diverses : 

  • les différents types d’écrits (textes documentaires, fictions, bandes dessinées, œuvres intégrales ou extraits, etc.) ; 
  • les supports imagés (photographies, reproductions d’œuvres d’art, dessins et représentations, caricatures, etc.) ;
  • les vidéos (vidéos pédagogiques, extraits de films, publicités, reportages, etc.).

Veillez également à panacher les supports d’action des enfants : 

  • le cahier (du jour, de brouillon…) ;
  • le tableau ; 
  • l’ardoise ; 
  • la feuille libre ; 
  • le support numérique (ordinateur, tablette, etc.).

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La variété des ressources et des supports que vous utilisez en classe implique les élèves et facilite les acquisitions. Par ailleurs, cela vous donne l’occasion d’observer ce qui fonctionne le mieux pour un élève en cours de décrochage. C’est donc un levier important à activer si vous vous questionnez sur comment motiver un élève à travailler.

Diversifier les modalités d’apprentissage pour maintenir l’intérêt du groupe

Une journée de classe trop répétitive passée à lire ses leçons dans sa tête et à les appliquer dans des exercices systémiques est bien ennuyeuse pour les élèves. Afin de rendre votre classe plus vivante et de favoriser les échanges de savoirs, proposez des modalités de travail variées : 

  • le travail autonome pour apprendre à s’appuyer sur ses acquis et chercher des solutions par soi-même ;
  • le travail en binôme ou en groupe pour favoriser l’entraide et le tutorat ; 
  • les rituels pour structurer la journée ; 
  • les activités orales ; 
  • les activités écrites ; 
  • les activités de manipulation ; 
  • les activités corrigées, évaluées, ou non.

La diversité de ces expériences de classe quotidiennes permet d’éviter la lassitude des élèves. Cela rompt la monotonie et représente une piste à explorer si vous cherchez comment motiver un élève à travailler. Vous pouvez ici encore déterminer les situations les plus engageantes pour un élève qui vous semble découragé et démotivé. Vous adaptez ainsi vos pratiques pour lui donner toutes les chances de reprendre goût aux apprentissages.

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Vous avez désormais des pistes à explorer pour trouver comment motiver un élève à travailler. En plus de ces conseils, pensez à établir un climat de classe apaisé pour mettre efficacement tous les élèves au travail. L’école doit constituer pour les enfants un espace sécurisant. Les enseignants prennent en compte le vécu et les sentiments de leurs élèves afin de leur procurer un cadre rassurant dans lequel ils peuvent se concentrer sur leurs apprentissages.



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