L’homme qui plantait des arbres (Jean Giono) – 5ème – Littérature – PDF à imprimer

Lecture sur L’homme qui plantait des arbres (Jean Giono) en 5ème.

Le narrateur effectue une longue course à pied dans une très vieille région des Alpes et arrive en Provence.

C’était un beau jour de juin avec grand soleil, mais sur ces terres sans abri et hautes dans le ciel, le vent soufflait avec une brutalité insupportable. Ses grondements dans les carcasses des maisons étaient ceux d’un fauve dérangé dans son repas.

Il me fallut lever le camp. À cinq heures de marche de là, je n’avais toujours pas trouvé d’eau et rien ne pouvait me donner l’espoir d’en trouver. C’était partout la même sécheresse, les mêmes herbes ligneuses. Il me sembla apercevoir dans le lointain une petite silhouette noire, debout. Je la pris pour le tronc d’un arbre solitaire. À tout hasard, je me dirigeai vers elle. C’était un berger. Une trentaine de moutons couchés sur la terre brûlante se reposaient près de lui. Il me fit boire à sa gourde et, un peu plus tard, il me conduisit à sa bergerie, dans une ondulation du plateau. Il tirait son eau – excellente – d’un trou naturel, très profond, au-dessus duquel il avait installé un treuil rudimentaire.

Cet homme parlait peu. C’est le fait des solitaires, mais on le sentait sûr de lui et confiant dans cette assurance. C’était insolite dans ce pays dépouillé de tout. Il n’habitait pas une cabane mais une vraie maison en pierre où l’on voyait très bien comment son travail personnel avait rapiécé la ruine qu’il avait trouvée là à son arrivée. Son toit était solide et étanche. Le vent qui le frappait faisait sur les tuiles le bruit de la mer sur les plages. Son ménage était en ordre, sa vaisselle lavée, son parquet balayé, son fusil graissé ; sa soupe bouillait sur le feu. Je remarquai alors qu’il était aussi rasé de frais, que tous ses boutons étaient solidement cousus, que ses vêtements étaient reprisés avec le soin minutieux qui rend les reprises invisibles. Il me fit partager sa soupe et, comme après je lui offrais ma blague à tabac1, il me dit qu’il ne fumait pas. Son chien, silencieux comme lui, était bienveillant sans bassesse.

Il avait été entendu tout de suite que je passerais la nuit-là ; le village le plus proche était encore à plus d’une journée et demie de marche. Et, au surplus, je connaissais parfaitement le caractère des rares villages de cette région. Il y en a quatre ou cinq dispersés loin les uns des autres sur les flancs de ces hauteurs, dans les taillis de chênes blancs à la toute extrémité des routes carrossables2. Ils sont habités par des bûcherons qui font du charbon de bois. Ce sont des endroits où l’on vit mal. Les familles serrées les unes contre les autres dans ce climat qui est d’une rudesse excessive, aussi bien l’été que l’hiver, exaspèrent leur égoïsme en vase clos. L’ambition irraisonnée s’y démesure, dans le désir continu de s’échapper de cet endroit. […]

QUESTIONNAIRE

*À propos de l’œuvre
❶ À quel personnage le titre fait-il référence ?
❷ Quel grand thème cette œuvre aborde-t-elle ?
❸ Fais une recherche et précise le titre d’une autre œuvre écrite par Jean Giono sur le même thème.

À propos du lieu
❹ Indique le pays et la région dans lesquels se déroule cette histoire : ……
❺ a) Colorie l’image qui représente le mieux l’environnement dans lequel le narrateur se trouve.

b) Cite deux passages du texte pour justifier ton choix :

À propos des personnages
❻ Coche Vrai ou Faux. Justifie chaque réponse en citant le texte.

❼ a) Le berger est plutôt : ○ altruiste ○ égoïste
b) Justifie en citant le texte : ..
❽ « Le berger qui ne fumait pas (…) il s’arrêta et nous allâmes nous coucher. »  Quel(s) aspect(s) de la personnalité du berger sont mis en avant dans ce passage ? Explique avec tes propres mots.

❾ a) Que pense le narrateur des gens qui vivent dans ces milieux isolés ? Illustre tes propos en citant le texte.

b) Selon toi, est-ce une bonne représentation de la réalité ? Justifie en utilisant tes propres mots et en citant le texte. Indice : Tu peux t’aider de l’exemple du berger.

❿ « Je lui demandai si la terre lui appartenait. (…) Lui ne se souciait pas de connaître les propriétaires »
 En quoi ce passage montre-t-il que les deux personnages ont des visions différentes de la vie, et plus particulièrement de la nature ? Explique avec tes propres mots.

⓫ a) Quel personnage semble avoir un impact sur la nature ? ○ le berger ○ le narrateur
b) Cet impact est : ○ négatif ○ positif
c) Quel résultat espère-t-il obtenir ? Explique avec tes propres mots puis illustre tes propos en citant le texte.

⓬ Le narrateur considère-t-il qu’il est aisé de contrôler la nature ? Justifie en citant le texte.

À propos du lexique
⓭ a) Cherche la définition de « rudimentaire » et recopie-la :

b) Coche un synonyme de ce mot pour décrire le mode de vie du berger : ○ actif ○ simple ○ matérialiste

 



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